Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 janvier 2020 7 19 /01 /janvier /2020 09:40

 En réalité, jamais ils ne sont sortis

de la conque amniotique qui,

 un jour les a abrités

dont ils ont, à leur insu,

la vibrante nostalgie.

Ils se rassurent

à coups de slogans,

ils s’élèvent,

du moins le croient-ils,

à tirer des plans sur la comète

dont ils pensent

qu’ils sont

 le centre et la périphérie.

Eussent-ils fait ton inventaire

avec la délicatesse qui convient,

 ils seraient alors devenus pareils

à de jeunes cabris batifolant dans les herbes,

appelant de leur voix fluette et touchante

Celle qui a été leur origine, les allaite,

veille sur eux, les protège,

leur offre abri

dès que le noroît souffle,

que s’annonce la tempête.

 

Tu sais bien, du fond de toi,

Fille de Vent,

que les hommes ne t’aperçoivent,

 le plus souvent,

qu’au travers d’un étrange strabisme

qui, plus qu’un défaut de la vision

est défaut de l’âme

au seul motif qu’ils mêlent

en une seule et même image,

 la Mère et l’Amante,

n’en percevant nullement

ce que cette double face

a de précieux,

que chaque versant

peut se dissocier de l’autre,

 s’autonomiser, autrement dit

gagner cette liberté

 à laquelle chacun aspire,

qui est le visage

le plus lumineux de l’être.

Mais pour quelle sombre raison,

par quelle étonnante détermination

y aurait-il incompatibilité à assumer

ces deux rôles conjointement ?

 

Si la femme est pure affection,

prévenance,

 refuge pour ceux qu’elle aime,

elle est tout autant

 être de jouissance

et de volupté.

Cessons donc de projeter

sur les choses

ce patron tout fait,

cet étalon de raison

qui fige dans la glu toute expression

alors que la palette est immense

des conduites et des comportements.

C’est bien là la richesse

de toute la condition humaine

de se vivre selon son cœur,

sa passion,

aussi bien au reste,

à l’aune de son entendement,

sous la coupe de son jugement.

 

Fille de Vent,

telle que tu apparais

sur la toile de l’Artiste,

tu me plais infiniment.

Libre de toi,

de tes mouvements,

de tes postures,

aussi bien les plus discrètes

que les plus sensuelles.

Ton beau corps

teinté de sanguine,

 la cambrure de tes reins

qu’un jour Georges Brassens

chanta si bien,

le galbe parfait de tes fesses,

tes jambes repliées vers l’arrière

dans l’allure de la Cavalière,

de la fière Amazone,

voici tes résolutions

les plus exactes,

celles par lesquelles,

ne renonçant à rien

de qui tu es en ton fond,

tu t’assumes dans la totalité

de ton essence.

Ainsi, arrivée

au bout de toi,

à l’extrémité de la presqu’île

 qui s’ouvre

sur le vaste Océan,

 nous t’aimons

telle que tu es :

une exception

qui nous a été remise

comme le don

le plus précieux.

Oui,

le

plus

 précieux !

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : ÉCRITURE & Cie
  • : Littérature - Philosophie - Art - Photographie - Nouvelles - Essais
  • Contact

Rechercher