15 septembre 2017
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Tu disais en cet automne précoce
Le gris de l’heure
Les rides naissantes
Les illusions perdues
Ces degrés de l’existence
Pareils aux strates du temps
Tu disais cette eau de lagune
Cette mélancolie
Qui n’en finissait de goutter
Cette perte des choses
Dans une manière de Néant
Tu disais le brouillard
Sa ténuité
Son insolence
Sa persistance à tout nimber
De mystère
A tout inonder
D’une parole d’ennui
Tu disais tout ceci
Et c’est comme si
Tu étais devenue invisible
Simple mot de vent
Se mêlant à la rouille des feuilles
Tu disais le lac
Sa plaque d’argent
Tu disais son immobilité
Sa mutité longue
Et je recueillais ton silence
Au creux de mes mains
Une goutte de rosée
Dans le soir qui venait