Voici ce qu’il aurait fallu faire, mais faire vraiment, sans délai, sans tergiversation. Sortir de soi comme on retourne sa peau. Alors il y aurait eu un océan pourpre, des dentelles de peau, des nacres de ligaments, des griseries de moelle, des théories de téguments, des échardes de souffle, des battements de cardia, des effilochements de pensée. Oui, c’était essentiellement à cela qu’il fallait consacrer son énergie, à libérer le plein afin que, dans la courbure du vide, puisse s’inscrire le gonflement de la Vérité. Non relative, non racornie, non enkystée derrière une coupable irrésolution, non dissimulée derrière la première fuite venue, non inclinée à la couardise et à l’esquive en forme d’heure triste, non disloquée et abortive dans quelque fente d’envie ou bien réfugiée dans une obsolescence native.