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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 08:09

 

Les articles figurant sous la rubrique "PRE-TEXTES" n'ont pas pour rôle essentiel de résumer le contenu d'une œuvre ou d'en constituer une approche critique. Sous le titre de "PRE-TEXTE", il faut comprendre simplement une libre méditation sur quelques phrases empruntées à un Auteur, laquelle méditation a parfois à voir avec l'œuvre d'origine, mais parfois s'en éloigne sensiblement, cherchant seulement l'ouverture vers une possible écriture.

 

 

(Pré-Textes).

 

Sur quelques phrases

de JMG. Le Clézio.

 

Le livre des fuites

Gallimard (Collection "L'Imaginaire" - p 67)

 

 

"Je suis au milieu des événements, quasiment invisible.

Est-ce que, par hasard, je n'existerais pas ?"

 

 

LA LIGNE 27

 

 

PROLOGUE

 

  Le texte qui vous est proposé ci-dessous relate une mince "histoire" individuelle, celle d'un "bâtard" de la Grande "Histoire", Youri Nevidimyj, fils d'une modeste moujik ayant scellé son destin à celui d'un riche boyard, liaison contre nature que les Révolutionnaires réduiront à néant. Youri sera confié aux "bons soins" d'un Orphelinat. Olga, sa Mère s'expatriera à Paris, ville tentaculaire  que son fils rejoindra bientôt  et au sein de laquelle ses errances d'immigré trouveront à s'illustrer. Existence tissée de folie. Perte d'un Sans-Racines dans une manière d'univers concentrationnaire dont les Voyageurs de la Ligne 27 - dont l'Omnibus maldororien est la métaphore, emportant entre ses flancs les haines des Révolutionnaires, lesquels  poursuivent  cette violente et inimaginable écharde de l'Histoire dont Nevidimyj sera la bien involontaire victime.

Les destins séparés de la Mère et du Fils trouvent leur épilogue "naturel" dans une confluence mortelle, alors même que Youri consent à endosser définitivement l'invisibilité dont il a été affecté tout au long d'une existence vouée à une manière de néant. Aura-t-il vraiment existé l'espace d'une fiction ?

  Les quelques phrases empruntées à JMG Le Clézio ne sont en réalité que le "Pré-Texte" à quelques simples méditations métaphysiques, parmi lesquelles le fait de savoir comment un destin particulier s'inscrit dans le dessein plus général de l'Histoire.

On notera, sans doute, quelques approximations historiques. Elles importent peu au regard de la simple question qui vaille, à savoir l'existentielle.

On s'étonnera peut-être du style, parfois classique, parfois atypique, s'évadant vers quelques licence ayant à voir avec la problématique des "Chants de Maldoror". Ces derniers sont présents, tout au long de la narration, en filigrane. Comment, en effet, mieux rendre compte d'une folie partout présente, en même temps que de la déréliction à l'œuvre dans les fantasques déambulations de Youri Nevidimyj, qu'en approchant, même de loin, la galaxie maldororienne ?

  Ce texte, soumis à bien des outrances, fantaisies et autres visions imaginaires et fantastiques est à considérer  comme un prétexte destiné à faire surgir quelques esquisses, sans doute sombres, sans doute nihilistes, mais en réalité inévitables de l'aventure existentielle. Le parcourant, sans idée préconçue, c'est à notre propre métamorphose qu'il nous convie.

 

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