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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 08:58

 

Une vision diagonale du monde.

 

 

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Photographie : Blanc-Seing.

 

 

 Toute vision du monde est toujours le lieu d'une insuffisance native. Le monde en dit assez, n'en disant que trop peu. Le monde s'impose à nous sur le mode de la densité première, selon les nervures d'une géométrie que l'on croirait définitive. A savoir "bornée" au sens de "fixation de bornes" car reconduite à quelques lignes de force s'imposant comme la quadrature d'une vérité.  Ce que nous devrions percevoir  des choses ce serait simplement leur ordonnancement orthogonal orchestré par le Principe de Raison. Les arbres plantés à la stricte verticale, les immeubles tracés au cordeau du géomètre, la ligne d'horizon vaguement courbe mais horizontale, le croisement des rues dans un parfait quadrillage, chaque élément s'illustrant en fonction d'un angle droit par rapport à l'ensemble de l'espace construit. D'un angle à 90 degrés on dit qu'il est "normal", comme s'il résultait d'une pure évidence que la "normalité" s'inscrivît dans des normes quadrangulaires. De là à considérer l'espace des villes américaines comme le parangon incontournable du tracé destiné à accueillir l'esquisse anthropologique, il n'y avait qu'un pas. Trop vite franchi. La configuration de l'espace urbain en damier comme seul concept recevable de l'habiter est une aberration aussi bien architecturale qu'humaine. L'excès de rationalité, depuis au moins Platon et sa dialectique, que vient renforcer le découpage du réel en catégories aristotéliciennes, le tout se radicalisant à partir de Descartes où le phénomène de l'apparitionnel - l'être indissociable des choses -, en arrive à se fissurer, traversé par la ligne médiane de l'ego qui clive le réel selon sujet et objet, - indices de la modernité que ne fait que renforcer l'arraisonnement technologique dont le but suprême semble consister à tout loger dans l'étroitesse du chiffre. La nouvelle mathématique se réduit à l'opposition binaire du 1 et du 2, du courant qui passe ou bien qui ne passe pas. De ce fait, le merveilleux rythme du nycthémère qui, en réalité est un rythme à 4 temps - aube, jour, crépuscule, nuit -, voici qu'on le renvoie à la sécheresse conceptuelle d'un affrontement du jour et de la nuit. Alors que la Nature nous offrait une subtile déclinaison de la temporalité quotidienne à partir de quatre états de la couleur, gris-clair de l'aube, blanc du jour, gris-foncé du crépuscule, noir de la nuit, ne reste plus qu'une violente dialectique ne mettant en jeu que des chromatismes opposés : Blanc contre Noir.

  Cette vision métaphorique du réel est essentielle à convoquer afin de parvenir à une compréhension adéquate des enjeux de la modernité. Il y a parfaite homologie entre la réduction de l'habitat humain à deux directions se coupant à angle droit et l'impérium technique ramenant la numération à deux valeurs jouant en alternance. La raison a dépouillé la Nature, l'homme, son milieu de vie d'un foisonnement initial pour le contraindre aux rets étroits d'une géométrie aussi abstraite qu'incompréhensible pour le sentiment, l'intuition, la sensibilité esthétique. Privé de ses polarités originaires, l'homme devient l'exécutant testamentaire de cette modernité en laquelle il croit comme étant la seule valeur réelle alors qu'elle ne contribue qu'à l'aliéner et à le couper des objets du monde. Il suffit de mettre en relation les plans de la cité médiévale, ses lacis de ruelles tortueuses, ses complexités architecturales et le froid ordonnancement de la ville contemporaine pour saisir aussitôt en quel sens penche la démesure et, finalement, la désappropriation chez l'homme de quelque chose qui le constituait depuis une éternité, à savoir la singularité du lieu qui lui était affecté sur Terre.

 

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 Vue aérienne  Gruissan - Cité d'origine médiévale.

Source : Ville de Gruissan.  

 

 

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 Plan de Manhattan.

Source : Partir à New York.

 

   Si Manhattan peut rassurer par la juste mesure de sa disposition topologique, il n'en reste pas moins que son âme, son essence, se résument à ce rythme binaire, lequel se soustrait à l'espace de la poésie, du romantisme, du sentiment ontologique d'une présence enracinée dans le cœur même de l'exister. Tout y est équation, tout y est raison raisonnante jusqu'à l'excès. C'est à une métrique que Manhattan se plie, à une exacte vision résultant de la rencontre de deux lignes : la verticale, l'horizontale, ce seul clavier primaire permettant d'interpréter la totalité de ce qui se présente à nos yeux. A l'évidence, la conception de la petite cité  médiévale de Gruissan, répondait à des critères diamétralement opposés, ces critères résultant, à l'évidence, autant de conditions historiques que d'inclinations au confort d'un habitat pensé pour accueillir ceux qu'il devait protéger. La sécurité exigeait que la ville fût refermée sur elle-même, d'autant plus que son exposition à la mer et au vent nécessitait une certaine configuration circulaire. Mais nous ferons volontairement l'économie de ces diverses justifications pour n'en retenir que l'incidence sur le sentiment du vécu qui s'y attache. 

  Donc l'homme, engoncé dans la modernité comme on peut l'être dans un corset, se résout à n'être plus déterminé qu'à l'aune de ces coordonnées dont il fait son quotidien sans même en percevoir la puissance d'arraisonnement. Polarités existentielles dévitalisées, numérisées, ne manifestant plus des choses que leur arithmétique radicale à défaut d'en percevoir le rythme souple, la lente coulée de "long fleuve tranquille", la dispersion dans le vaste estuaire, là où le monde fait se conjoindre dans une large et généreuse sémantique, le ciella merl'airla terre, ces quatre éléments indissociables, que seul l'imperium des catégories permet de conceptualiser, les arrachant, de ce fait, à leur essentielle unité. Nous vivons un monde fragmenté, dissocié de ses racines, éparpillé en mille tâches dont nous ne percevons plus les indispensables connexions. Peuples de la diaspora intellectuelle, nous sommes en quête d'autre chose que nous-mêmes, qu'un navrant consumérisme essaie de combler de sa matérialité exponentielle, ne parvenant cependant qu'à exacerber les frustrations des Sans-Racines peuplant les agoras de l'urbanité. Tout croît à la verticale, comme un vertige infini, hautes tours de la paranoïa humaine alors précisément, qu'à cette verticalité, aucune transcendance ne peut s'attacher, sauf à considérer les profits financiers comme le versant ultime du sublime. L'homme, élevant vers le ciel ses flèches de béton et de verre, ne fait que tutoyer en permanence la plus sombre des contingences qui soit, ne percevant même plus cette Naturecette Physique qui nous traverse de part en part, mais qui nous fuit à la vitesse des comètes.

  Il y a urgence à se saisir d'un autre regard, d'une "vision diagonale des choses", ceci indiquant une perception entièrement renouvelée de tout ce qui vient à notre encontre. Opposer à la vue orthogonale le sinueux d'une saisie immédiate, intuitive du réel, dans sa texture par définition toujours disponible. La "diagonale" est cette sorte d'optique courbe qui fait de tout événement le lieu d'une métamorphose. De la même façon que le Gris médiatise la relation du Noir au Blanc, la "diagonale" effectue en permanence l'aller-retour de l'un au multiple. Identiquement à l'œil du caméléon dont les cellules coniques contiennent un des éléments de la totalité à l'œuvre, menus cristaux holographiques s'assemblant en une incroyable synthèse du monde. Voir avec cet œil-là, c'est, d'un seul empan de la perception, posséder le tout du sensible dans une connaissance polyphonique. Il n'y a plus de limite à la vision, pas plus qu'à l'interprétation de ce qui surgit dans l'espace ainsi ouvert. Le chant de l'univers surgit alors aussi bien du minuscule que du majuscule, l'essentiel du regard résidant dans sa capacité à réunir, rassembler, faire se fondre, quelque part dans une hypothétique amygdale du cerveau - en réalité métaphore de la conscience -, la plurivocité des phénomènes. Car, avant même qu'il s'agisse d'événements de nature physique - de phosphènes en tant que grains de lumière, par exemple - , c'est de signifiance dont il est question. Et uniquement de cela. 

 Tout ce qui apparaît sur la courbure de la Terre ne fait figure qu'à s'inscrire dans la trame serrée d'une généreuse sémantique. TOUT EST SENS à CeluiCelle qui y sont attentifs. C'est de notre façon de regarder le monde que dépend l'intelligence que nous en avons. A regard étroit et proximal correspond la fente de la meurtrière. A regard large et distal correspond la vue panoramique, le percept en "fish-eye", ce fameux "œil de poisson" transformant  l'optique d'un simple appareil photographique en vison"cosmique" totalisatrice. C'est ainsi, il n'y a pas d'autre alternative que d'échapper à la fuite en avant des lignes parallèles qui, jamais, ne se rencontrent. Identiquement à ces immeubles dressés contre le ciel qui ne sont ni des Tours de Babel, ni de quelconques ziggourats qui élèveraient dans l'espace l'architecture de leurs temples sacrés. Il y va, tout au plus, de bien prosaïques contingences, de petites fiertés épisodiques attendant la prochaine mode qui détruira ces glorieux édifices pour les remplacer, peut-être, par d'immenses machines à habiter et à séduire d'inspiration troglodytiques.

   Opposés à cette démesure sans fin, nous devons être convaincus que tout doit se situer dans la convergence, dans le déploiement à partir du foyer. Imaginez un four solaire, celui d'Odeillo, par exemple. Chacun de ses miroirs reçoit un infime partie du rayonnement et ainsi pour chacun de ses homologues. Ensuite, par la pensée, faites soudain basculer l'ensemble des réflecteurs sur la tour qui abrite le foyer. Vous verrez alors le miracle s'accomplir. La puissance de la lumière est à son apogée, capable de déployer une énergie qui paraît infinie.  C'est cela même que réalise toute vision entraînée à démultiplier les milliers d'images qui en percutent la face : devenir ce foyer, ce merveilleux convertisseur d'énergie faisant passer la lumière - les phénomènes physiques -, au pur entendement - l'invisible assimilation des signifiants  -, au sein de ce qui en est la condition de possibilité, l'arche lumineuse de la conscience. Exister n'est que cela, viser le réel et le métaboliser afin qu'il tienne son langage ouvert, qu'il creuse au sein de la forêt ombreuse, cette clairière nous disant la perdurance du jour, la conque disponible, l'infini déploiement. Passer de l'obscur à la clarté, comme mission la plus haute de l'homme, la raison de sa présence sur Terre. Cette Terre qui, à son initiale, mérite la Majuscule qui en dit l'essentialité. La glaise est loin qui dort dans ses replis ombreux. La Terre veut dire cette dimension quintessenciée du réel quand l'esprit de l'homme s'est appliqué à mettre à jour tout ce qui s'y occultait en réserve depuis la nuit des temps. Il y a parfaite homologie entre la Terre et le Monde (avec des Majuscules). Cette Terre et ce Monde, il ne faut pas les entendre dans leur matérialité élémentaire mais comme l'essence dont elles nous font l'offrande, à nous les Hommes, à nous les Femmes, qui les avons regardées d'un œil adéquat afin qu'elles tiennent le discours d'une source inépuisable de sens. Mais bien plutôt que de disserter, ce sont les images qui nous aideront à mieux saisir en quoi le réel peut être regard de telle manière. Observant cela, il faut cependant garder au fond de l'œil la visée métrique des "Modernes" afin que puissent s'établir les différences.

  La "vision diagonale", c'est creuser autour des choses l'espace de leur propre accueil après que leur dilatation aura été rendue possible par l'ouverture des yeux. C'est élargir la vision afin de la soustraire à son étroitesse habituelle et l'amener à une amplitude "panoramique".

  La "vision diagonale", c'est faire se dilater ce qui se pose devant nous et lui insuffler une dimension imaginaire, à la manière dont Éole enferme les vents impétueux dans l'outre de peau. 

  La "vision diagonale", c'est imposer une distorsion au réel et l'amener à raconter l'entièreté de la fable du monde.

  La "vision diagonale", c'est introduire du chaos dans le cosmos apparent des choses.

 

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 Cadmus - Métamorphoses d'Ovide - 1563

 

 Le serpent est la métamorphose de Cadmus. Quant à son épouse qu'il entreprend d'embrasser, voici qu'elle est en train de subir sa propre mue. Nous assistons à la confrontation de deux métamorphoses en acte.

  La "vision diagonale", perçoit, à partir d'un présent posé devant nous, de percevoir les possibilités de transformation de toute destinée humaine. Le regard s'élargit à la mesure d'un des plus étranges événement qui soit, celui de la métamorphose.

 

 

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Ambroise Paré.

Des monstres et prodiges. 1573.

Source : aly-abarra.com.

 

Ici, c'est rien de moins que l'étrange rencontrant le monstrueux. Alors, depuis la conque douillette à partir de laquelle nous observons le monde faire ses subtils entrechats, voici que se produit la brusque déchirure de la lucidité. C'est un scalpel qui, soudain, entaille notre iris afin de lui faire rendre son humeur cristalline, laquelle, symboliquement, n'est autre que le surgissement au centre de la conscience de la démesure de la condition humaine. Notre "soudure" à l'Autre est-elle réelle ou bien seulement hypothétique. Étroit empan de la corporéité faisant, sous nos yeux, la démonstration de l'Un-Multiple. Et nous sommes pris de longs frissons.

  

 

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Giuseppe Arcimboldo.

Le feu - 1566.

Source : Wikipédia.

 

 

  Étrange sentiment de l'étrange. "Inquiétante étrangeté" pour le dire en termes freudiens. Cette figuration du visage arcimboldienne n'est-elle que notre propre image imprimée sur la densité de la toile, de la même façon que Freud, apercevant son propre reflet dans la vitre du train, l'attribuait à un Autre considéré comme antipathique ? Est-ce l'Autre ou bien nous dont la curieuse épiphanie se dessine dans la plus confondante des postures qui se puisse imaginer ?  L'esquisse humaine devenue pure matérialité, donc ne surgissant plus que dans le confusionnel, le sans-distance. Sommes-nous cette flamme se comburant elle-même, dont procédant à sa propre finitude ? Ici, même à notre corps défendant, s'ouvre la vision d'un au-delà de la Physique, autrement dit le saut dans la Métaphysique.

  

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Léonard de Vinci.

Profils d'un vieillard

et d'un jeune homme (vers 1495).

      Source : Devoir de philosophie. com.  

 

 

  Dans cette sanguine de Léonard de Vinci, plus que du simple face à face de deux physionomies et, peut-être d'une supposée admiration réciproque, c'est la temporalité comme essence du Dasein qui est thématisée. Alors qu'un regard distrait s'accommoderait d'une première approximation formelle disant l'exactitude de la représentation, la justesse du trait, le réalisme palpable, la "vision diagonale", vision toujours "inquiète", s'essaiera à un travail plus en profondeur où il en ira du destin même de la condition humaine avec ses arrière-plans philosophiques, éthiques, religieux, alors que l'aspect de surface, l'originalité esthétique n'aura servi que de porte d'entrée à un questionnement plus essentiel.

 

 

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  Le Lecteur, la Lectrice  avertis auront remarqué qu'ici, l'iconographie ne concerne que des œuvres contemporaines de la Renaissance. Ceci ne saurait, à l'évidence, résulter d'un simple hasard mais est le choix  d'une volonté de porter au-devant de la scène interprétative cette "re-naissance" au sens étymologique dont ce prédicat se veut l'annonciateur. La Renaissance succédant aux rigueurs médiévales est cette constante effervescence qui veut porter sur de nouveaux fonts baptismaux, culture, humanisme, ouverture au monde, conquêtes aussi bien maritimes et terrestres que dans l'ordre de la connaissance. Si le Moyen-âge avait regardé le réel avec des lunettes étroites, la Renaissance, quant à elle, voulait se débarrasser de ces œillères, faire éclater les cadres afin de porter au plein jour le rayonnement de l'art, des sciences, de la peinture, de la littérature. Intense bouillonnement dont on ne s'étonnera pas qu'il ait fait de la sublime métamorphose l'une de ses thématiques essentielles. En effet, de la chenille roturière au somptueux papillon, en passant par le mystérieux imago - toute la puissance archétypale de l'image y est en devenir -, c'est rien de moins qu'une révolution du regard qui est initiée dont la conquête de la perspective dans l'art pictural ne sera pas la moindre des conquêtes de l'esprit humain. Cette même perspective qui, du reste, annonce les bouleversements postérieurs par lesquels la pensée se géométrisera, plaçant l'homme (le Sujet) au centre de la représentation (lequel succède à l'image  de Dieu). Cette même pensée qui se compartimentera pour aboutir au cogito cartésien : le Sujet devient celui qui observe la scène, l'Objet étant cette scène qui repose dans une manière d'état de soumission par rapport à Celui qui s'affirme comme Toute Puissance au regard de la nature. L'histoire des idées est une merveilleuse carte sur laquelle on peut lire les transformations de l'anthropos aux prises avec le réel. De chaotique qu'était la perception du monde à l'époque des Présocratiques - que l'on songe à la cosmologie naïve de la Sphère parménidienne recelant dans ses flancs le tout de l'univers -, à la période des Modernes et Postmodernes érigeant le Sujet en mesure absolue de ce même univers après la période transitionnelle et "métamorphique" de la Renaissance, se dessinent les lignes de force au travers desquelles l'humanité a frayé sa voie jusqu'à nos jours. Tout, au travers de ces différentes aventures, est question de regard, de point de vue sur les choses - le point déterminé à partir duquel on prend acte de l'exister -, et les concepts qui y sont attachés ne sont que les émergences multiples selon lesquelles l'homme trace son chemin.

  D'une conception naïve de l'homme dans le vaste cosmos jusqu'à l'inflation de ce dernier dans le vertige technologique dans lequel il est engagé, en passant par l'incontournable épiphanie divine, rien d'autre ne se dessine que les diverses modalités du regard à l'œuvre selon les époques. Sans doute tout ceci résulte-t-il de conditions historiques qui sont toujours la marque d'une époque. Cependant, plus qu'une soumission aux exigences d'une époque, le regard doit nécessairement s'affirmer dans une singularité s'il veut accéder aux lois intimes de la propre connaissance de soi. Il ne saurait y avoir de plus noble et de plus accessible science !

 

  Ce long article ne saurait se terminer que par un clin d'œil faisant se rejoindre la photographie placée à l'incipit et la belle œuvre de Soutine. Sans avoir la prétention qu'un homologie y apparaisse, qu'il soit seulement permis d'y repérer cette singularité du regard sans laquelle rien de précis et de juste ne s'éclaire. Peut-être notre regard doit il d'abord être convoqué à partir de ce que la Terre nous alloue de plus cher, à savoir ce paysage dans lequel nous nous reflétons en même temps que lui se reflète en nous comme l'image d'une ultime vérité. Nous ne pouvons demeurer séparés.

 

 

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Chaïm Soutine.

Le Village - 1923.

Source : Wikimedia Commons.

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

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