"L'âme de ses sourires"
(J.
Périni)
Source : non identifiée.
(Bref impromptu
sur une poésie
de Josée Perini.)
"Elle accroche dans ses cheveux
l'âme de ses sourires
elle évente le secret
des parfums de l'instant,
et tout son espace se replie
d'un seul battement de paupières,
Son éventail horizonne nos regards,
qui s'évaporent dans son ciel..."
Poésie subtile ou l'art de dire dans le silence. Car de cette belle Romantique nous ne dévoilerons que le mystère d'éventail, l'écume des fleurs sur l'océan de la nuit, la nuque où se perdent les rêves, la chute lente des épaules comme perdition de l'âme et cet osier sourd par lequel nous serons remis à nous-mêmes dans le plus abrupt des abîmes qui soit. Ainsi en est-il de nos rêves qui ne sont que des horizons perdus dans l'instant de leur survenue. Car, toujours, l'espace ôte à nos yeux distraits ce temps qui ne nous tisse qu'à être soustrait à nos regards. Qui, parfois, se nomme "amour" ou bien "désir" et nous demeurons les mains vides et nos paupières battent à la façon de ce parchemin semé de fleurs, insaisissables, puisque apparues seulement dans le ciel de notre imaginaire. Nous mourrons de ne pouvoir le saisir. L'Amour. Mais ainsi est son essence : un pur absentement de soi !