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6 octobre 2025 1 06 /10 /octobre /2025 08:50
S’accorder au Lieu, à l’Instant

« Mélancolie »

 

Edvard Munch

 

Source : Wikipédia

 

***

« Moi, ce que je voudrais bien trouver

dans chaque homme,

c’est une pulsation,

un mouvement régulier et souple

qui l’accorde au temps et au monde. »

 

« L’extase matérielle »

 

J.M.G. Le Clézio

 

*

 

   Comme toujours, les pensées de Le Clézio témoignent d’une grande profondeur existentielle, si bien que leur commentaire nécessite le passage par une situation concrète afin de ne nullement demeurer dans l’orbe de méditations purement abstraites. Alors, envisager cette « pulsation » vitale, cet accord au spatio-temporel qu’il attribue à « chaque homme », destinons-les, certes à un Être purement symbolique, le Personnage de « Mélancolie », tel qu’imaginé par la psyché torturée d’un Edvard Munch, psyché se développant tout au long de son œuvre, singulièrement dans le motif de la « Frise de la vie ». Genèse intensément métaphysique dont parfois, si ce n’est souvent, le travail du Nobel de Littérature se rapproche, surtout dans ses premiers livres, au seuil desquels « Terra Amata » trace l’étrange parcours de l’aventure humaine depuis la naissance jusqu’à la mort avec son lot de joies et d’angoisses successives, alternance d’ombres et de lumières se donnant dans la belle et « mélancolique » dimension d’un fascinant clair-obscur.

   Nous envisagerons donc la mélancolie selon sa définition strictement littéraire, telle que fournie par le CNRTL :

   « Sentiment d'une tristesse vague et douce, dans laquelle on se complaît, et qui favorise la rêverie désenchantée et la méditation (thème poétique et littéraire cher aux préromantiques et aux romantiques). »

   Et, bien évidemment, cette « tristesse vague et douce » nous fait irrésistiblement penser au titre et au contenu du livre, devenu célèbre, de Françoise Sagan, « Bonjour tristesse », lequel pourrait se donner tel l’archétype de toute mélancolie tissée des rencontres, aléas, furtifs bonheurs teintés des sombres nuées d’un désespoir à l’œuvre, naturelle inclination située immédiatement au revers de toute action, de toute pensée, de toute méditation. Si « exister » en toute logique consiste à s’extraire du Néant, toujours des adhérences subsistent, attachées à sa source originaire, comme une « pulsation », un étrange clignotement, une étonnante et confondante dialectique portant en elle, les germes de ses chaos, l’empreinte des constantes chausse-trappes dont la menace plane tel l’aigle dans le pur azur vierge de toute trace, qui repère sa proie afin que, la condamnant au trépas, une vie, la sienne, puisse avoir lieu.

   Les termes de l’Écrivain, nous les penserons tels ceux d’une mélancolie effective, genre de halo identique à celui qui affecte le Sujet munchien, cette manière de catatonie, de profonde hébétude, l’exact contraire de la « pulsation », du « mouvement » souhaités tels dans les écrits lecléziens.  Un genre de « coïncidence des opposés », ce que dessine toute existence aux prises avec son propre destin.  Ce qui veut dire que notre première approche s’ancrera à un socle entièrement tragique, lequel constituerait la forme primitive, incontournable de toute présence  à même la réalité, avant même que ne soit atteinte cette manière d’ataraxie supposée résulter d’un accord au « temps et au monde. »  Alors il nous faut entrer, comme par effraction, dans la sphère éminemment autistique de « Mélancolique », le Personnage de Munch par nous ainsi désigné, allégorie de toute perte de Soi dans les remous convulsifs de la temporalité humaine.

   Depuis les alentours de l’œuvre en lesquels nous nous situons tels de curieux et attentifs Observateurs, nous éprouverons la matière même de cette singulière « ambiance », le mot allemand de « Stimmung », en sa monstration la plus exacte conviendrait mieux, contenu sémantique dont nous donnons, ci-dessous, la traduction tirée de la thèse de Pascal Pierlot, « Les concepts de Stimmung (tonalité affective, disposition thymique) dans l’œuvre peinte et théorique de Carl Gustav CARUS » :

   « La Stimmung est un concept transdisciplinaire entre philosophie, psychologie et esthétique. Les deux traductions choisies sont « disposition thymique » et « tonalité affective », l’une insistant sur l’humeur fondamentale, l’autre rend mieux compte de la métaphore musicale issue de l’étymologie (die Stimme : la voix). »

   Si l’on prend toute la mesure de ce mot-concept de « Stimmung », l’on percevra d’emblée sa dimension psychique exponentielle, laquelle peut aboutir soit à l’excitation, à l’exaltation pures, soit à la foncière indifférence, état pathologique du Schizophrène enfermé dans la geôle du non-sens. Quant à « la voix », elle prend l’ampleur d’une parole strictement intérieure dont seul le Sujet en percevant les harmoniques, peut tirer, sinon un savoir, du moins des inclinations mentales, imaginaires, genres de miroirs en lesquels se retrouver dans un troublant face à Soi, narcissisme archaïque dont les fondements échappent à Celui, Celle qui s’essaient à en sonder la profondeur abyssale. Mais nous refermons cette longue et croyons-nous, indispensable parenthèse, de façon à mettre en regard l’énoncé de l’Écrivain et le lexique pictural du Peintre.

   Ce qui nous interroge au premier chef, ce Sujet munchien qui serait, à la limite, bien plutôt de l’ordre de l’objet, de l’humain en sa concrétion primitive, comme si, encore, son corps demeurait rivé à une sorte de roc originaire dont son mental aurait bien de la peine à s’extraire, état sourdement végétatif, reptation en Soi au plus mystérieux d’une enfonçure mutique, privée de clarté.  Un genre de Caverne Platonicienne avec ses ombres longues, ses spectres rampant en de fuligineuses torches le long de parois exténuées de n’être que parois, autrement dit privées d’être, privées de paroles.  Méditant à notre tour sur cet étrange Personnage de la galaxie quasiment surréaliste de l’Auteur du célèbre « Cri » (le titre est bien plus qu’une révélation !), méditation sur méditation, si l’on peut dire, geste métaphysique au carré, nous entrerons dans ce Monde aux contours si flous mais paradoxalement, violemment expressionnistes, comme si notre propre chair, arrachée au socle mondain, vivait sa propre désincarnation, manière de peau   de chagrin flottant au milieu des bourrasques du « vent mauvais ». Manière de « langueur » automnale dont le Poète Verlaine s’est fait l’admirable chantre dans « Chanson d’automne », cette douce et mélancolique complainte qui pourrait se donner telle la définition exacte de cette « Stimmung » précédemment abordée :

 

« Et je m’en vais

Au vent mauvais

Qui m’emporte

Deçà, delà,

Pareil à la

Feuille morte. »

 

   Oui, c’est bien cette consistance de « feuille morte », avec son limbe troué, avec ses étiques nervures, que paraît devoir symboliser « Mélancolique » selon le nom que nous lui avons attribué. Le plus visible-préhensible de cette toile c’est bien l’étrange posture de sa figuration. Loin que les divers éléments du paysage n’y occupent une assise bien déterminée, notre vision devient astigmate à son contact, le spatial se dissout selon de souples linéaments que nous pourrions rapprocher des fameuses « lignes flexueuses » à la Léonard de Vinci, lui l’infatigable créateur d’un monde de tourbillons, de maelströms, de vortex en lesquels l’œil physique se perd, aussi bien que l’œil mental, le résidu étant celui d’un infini vertige. Notre propre lexique formel se confond avec celui des choses, nous laissant désorientés, désemparés. La « pulsation » que cite Le Clézio, s’est dangereusement emballée, « l’accord » que l’Écrivain a en vue pour l’Homme, se métamorphose en un profond et irrémissible discord, comme si l’absurde lui-même ne faisait que tisser à l’envi ses fils irrationnels afin de mieux l’enfermer, cet Homme,  au centre d’un filet existentiel pris de démence.

   Nous pourrions facilement imaginer la présence d’une telle image convulsive abusant la tête de quelque Autiste pris dans les violents remous de ses extravagants éclairs, victime du permanent contresens dont il est le bien involontaire jouet, dépourvu des facultés qui lui permettraient de s’arrimer avec clarté à la concrétude du Monde. Tout est en dispersion de soi. Chaque chose s’inscrit en abyme dans la chose contiguë. Rien ne s’affirme qui pourrait constituer cet écueil auquel amarrer ses mains afin de se soustraire au naufrage. Le « mouvement régulier et souple », cité dans l’extrait tiré de « L’extase matérielle », se trouve constamment contrarié, contrepied pictural dont l’évidence saute aux yeux. Tout, dans cette convulsion du paysage s’inscrit en faux par rapport à quelque souhait d’harmonie, d’ample et souple repos des choses. Écrivant ceci, nous avons bien conscience de dresser l’antithèse de la proposition de l’Auteur de « Désert », mais c’est parfois grâce au conflit d’un mouvement dialectique entre les opposés que les choses s’éclairent et consentent à dire leur nom. Bien des réalités ne deviennent visibles qu’à avoir été d’abord dissimulées avant même d’apparaître telles des vérités palpables, indubitables.

     Le problème du Sujet munchien est d’être ce Non-Sujet, lequel n’arrive nullement à Soi, de demeurer dans les limbes d’un devenir constamment entravé par des contrariétés métaphysiques. Nul Être stable aisément reconnaissable ne se présente à lui. Sa situation foncièrement fausse ne repose que sur du dialogique interne tournant en rond, Soi ne recevant d’accusé de réception que de ce Soi, tautologie scellée sur sa propre vacuité.  Posture déréalisée que rien ne vient atteindre, si ce n’est la mesure avant-courrière de tout sentiment, perception non encore adéquate aux objets qu’elle vise, sensations proches du mécanisme primaire de l’arc reflexe, ressentis seulement instinctuels dont rien d’autre ne peut se lever qu’une sourde hébétude, une prostration sans fin.

   Si, nous détournant de toute cette négativité, nous nous dirigeons vers quelque positivité, nous dirons qu’il faut, à toute présence à Soi, la référence à quelque altérité. Qu’elle soit formelle- esthétique, rapport à une œuvre, au sublime d’un paysage ; ou bien rapport fondationnel-éthique, relation à un ou plusieurs Sujets, car c’est bien l’écho renvoyé par un Autre-que-Soi qui donne à ce Soi les nervures au gré desquelles il pourra, non seulement graviter autour de qui-il-est, mais s’expatrier, sortir de son insularité et, après avoir fait récolte d’impressions externes, de voix étrangères, de sentiments polyphoniques indéterminés, seule cette luxuriante moisson fera croître en lui les semences d’un Soi-plus-que-Soi, seule dimension possible de l’Être sur Terre.

   Mais en toute bonne « logique » existentielle, rejoindre l’Autre suppose de s’être rejoint Soi-même, d’être parti de son propre visage avant même de pouvoir explorer celui de Qui-fait-face, lequel, par un simple processus inverse, interrogera qui-nous-sommes. Maintenant, et avant même que de donner priorité à cet Alter-Ego dont rien ne nous permettrait de faire l’économie, force nous est imposée de nous pencher sur le miroir que nous tend notre propre ego, fondement s’il en est de votre aventure humaine. Et, ici, nous reprenons l’assertion leclézienne :

 

« Moi, ce que je voudrais bien trouver

dans chaque homme,

c’est une pulsation,

un mouvement régulier et souple

qui l’accorde au temps et au monde. »

 

   Si, un instant, nous nous projetons en cet étrange Personnage munchien, nous substituant à qui-il-est, voici les désirs les plus chers que nous nous souhaiterions, aussi bien pour lui en tant que Modèle, aussi bien pour nous en une sorte de gémellité fraternelle.

 

Ce que nous voudrions :

 

que le Ciel dise son nom

dans la pure clarté de son être ;

que la maison d’ombre à l’horizon

fasse briller les rectangles de ses fenêtres ;

que l’eau de la mer transforme

son flux complexe en une

parole d’eau qui nous devienne familière ;

que le rivage, bien plutôt que d’être

cette invasive marée chaotique,

devienne plan architecturé, rationnel,

clairement interprétable ;

ce que nous voudrions,

que les teintes surréalistes

du paysage s’assagissent,

se donnent en des couleurs

que nous pourrions dire « primaires »,

aisément lisibles au gré de

 notre sentiment esthétique.

 

   En un mot, ce que nous souhaiterions ardemment, que les choses rassemblées en leur être de choses les plus simples, les plus évidentes, abandonnent leur physionomie de rébus, leur énonciation de charades, qu’elles nous rencontrent à la façon dont une comptine enchante un Jeune Enfant, l’accomplissant en-qui-il-est, cette présence surgissante assurée du don immédiat d’une compréhension de ce-qui-fait-encontre. Ce que nous projetterions ardemment, depuis la discrétion d’un secret espoir, que notre présence, superposée à celle de « Mélancolique », se réverbère de façon exacte sur la psyché du Monde, notre image en retour s’assurant de sa dimension de simple évidence. Alors, toute attitude méditative inquiète de Soi, toute pensée terne, chagrine, toute inflexion stérile de nos états d’âme, tout ceci renoncerait à cette tragique climatique

 

pour devenir rayon de joie tout au bout de notre regard,

touche de soie tout au bout de nos doigts,

hymne à la vie ouverte tout au fond

de la conque de nos oreilles.

 

   Étonnante et prodigieuse métamorphose de « Mélancolique » (nous en tant que son reflet), qui prendrait à revers toutes les postures antécédentes, les retournerait en quelque sorte, exposerait au soleil les ombres néfastes, lesquelles se dissoudraient pour laisser place à une radieuse clarté.

 

Å l’affliction succèderait la réjouissance,

au chagrin se substituerait la jubilation,

à l’abattement ferait suite l’allégresse.

 

Un balsamique oubli effacerait

les douloureux souvenirs pathiques.

L’ordonnancement d’un cosmos

viendrait en lieu et place des confusions

et autres désordres chaotiques.

 

 

   Ce que nous souhaiterions montrer, les conditions selon lesquelles la « pulsation », le « mouvement régulier et souple », « l’accord au temps et au monde », peuvent se manifester. Ils ne le peuvent d’eux-mêmes au motif d’une immémoriale nécessité qui en aurait, de toute éternité, exigé les conditions d’apparition. Rien n’est si simple dans l’exister. Rien ne s’attache aux obscurs desseins d’un Destin surplombant qui nous dicterait la loi de nos conduites, nous imposerait la violence de nos passions.

 

Être Homme, c’est transcender

toutes choses par essence,

être Homme veut dire être Libre.

 

   C’est cette liberté dont il nous faut faire usage avec le plus sûr des discernements. Conscients de cette autonomie de nos actes, nous comprendrons que nous puissions nous orienter dans l’exister à l’aune d’une volonté nous libérant des contraintes de tous ordres, sauf de celles, bien entendu, qui gouvernent notre dimension anatomo-physiologique livrées au mouvement invisible de la corruption, du délitement, du geste incessant, biffant, de l’entropie. Nous ne pouvoir avoir d’influence sur les limites extrêmes qui bornent notre cheminement sur Terre, notre Naissance, notre Mort. Cependant, dans l’intervalle, à l’intérieur de cette parenthèse, il nous faut faire le postulat de nos intimes possibilités. Toujours nous tendons, par nature, vers le meilleur. Mais il serait naïf de croire que le bon, le grand, l’excellent, coulent de source et sont des oboles qui, de toute manière, ne sauraient faire exception, se soustraire à nos vœux les plus chers. Si, au cours de cette longue boucle du texte, l’ombre de la mélancolie a taché l’atmosphère ambiante, ce n’est que pour mieux révéler, en fin de parcours, combien ce trouble de l’âme ne peut paraître qu’en tant que condition de possibilité de son opposé, à savoir la joie.

   « S’accorder au Lieu, à l’Instant », énonce le titre. C’est-à-dire ne nullement différer de l’espace qui vient, du moment qui s’annonce. Vœu éminemment idéal qui, toujours, plane au-dessus de nos têtes, y compris de celles des plus sceptiques d’entre nous. Nous croyons que le problème de l’exister consiste à faire fond, sur les Autres, les Choses, le Monde. Nous pensons qu’il nous faut partir d’une posture native foncièrement mélancolique résultant du trauma de notre naissance. Notre vie anténatale était un doux bercement amniotique, fragile et belle oscillation à laquelle nous avons été arrachés sans ménagement, nos cris (voir « Le Cri » de Munch) en sont les témoins les plus vifs. Ceci pourrait se condenser sous la forme du brusque passage d’une félicité à l’infortune, à l’adversité, lesquelles ne pourraient s’orner que des traits déchirants d’une mélancolie originaire. Dès lors, pas à pas, endiguer les vagues les plus invasives de cette mélancolie sera l’œuvre inaperçue mais nécessaire qu’il nous faudra déployer afin de tenir la tête au-dessus de ces ténébreuses lagunes en lesquelles nous pourrions sombrer au regard de nos inattentions, de nos faux-pas successifs.

 

Tout comme le Mal est le sol

sur lequel le Bien a à se fonder,

la Mélancolie est l’assise sur laquelle

le bonheur, le rire, le rayonnement

ont à prospérer.

 

   Tout comme le Blanc émerge du Noir. Tout comme le Soleil s’exhausse de la Nuit. Tout est mouvement dialectique, chaque chose appelant son contraire, vivant de son contraire. Nul pays n’existant que de jour. Nul temps ne se développant que sur de l’éternel.

 

Tout Lieu vient du Non-Lieu.

Tout Temps vient du Non-Temps.

Tout Homme vient du Néant.

 

   Dans l’œuvre de Munch, « Mélancolique » lui-même fait fond sur une joie, un sentiment positif, une certitude d’être un destin singulier parmi les destins du Monde. N’aurait-il ce socle où s’enraciner et alors il ne pourrait être que nul et non avenu, un infime détail perdu dans le fourmillement universel. Son attitude questionnante-méditative est déjà la preuve, qu’au fond de Soi, « Mélancolique » cherche une issue à son paradoxal combat. Faisant fond sur quelque chose, ce quelque chose au titre qu’il n’est pas rien, l’exonère d’une immédiate chute dans la Non-Existence. L’hypothèse que nous pouvons formuler en dernière analyse,

 

c’est que cet Homme,

à l’instar de tout Semblable,

trouve en lui-même l’élan d’une « pulsation »,

le rouage d’un « mouvement régulier et souple »,

le rythme d’un accord « au temps et au monde. »

 

 Et, au pire, ne serait-il animé de ces belles inflexions, que la seule force de notre regard nécessairement constituant, le porterait sur les margelles de son Être,

 

disposé à jouer le Jeu de la Vie.

Le seul en son pouvoir.

Le seul en notre pouvoir.

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