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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 12:06

 

Les couleurs du fondement. (2° Partie)

 

 

 

  C'est ainsi que les jours se déclinent pour les Vivants, un jour BLANC, un jour NOIR, mais jamais de jours GRIS. 

Pourtant c'est LE GRIS qui est constitutif du sens, de la marche des étoiles, de l'immense bifurcation des mondes, de la coruscation des planètes, des galaxies de la connaissance.

 

Le NOIR est abstrait.

Le BLANC est abstrait.

 

Le NOIR ne profère rien.

Il se tait. Il se renferme dans sa coquille.
Il referme sa coque de noix sur ce qui aurait pu apporter de la lumière, de la connaissance, du désir.

 

Le BLANC est identiquement muet.

Il est vide. Il est glacé. Il est une vitre sur laquelle ricoche le jour.

Il est une démesure qui boulotte la lumière. Il la manduque, il la digère. Puis, plus rien.

Sur le BLANC, jamais de clarté apparente. Lumière contre lumière.

Mais attention : le BLANC n'est pas la lumière, il en est la décoloration. Il est pure affinité du vide. Le BLANC est l'irrésolution entre les mots. Le BLANC est l'en-creux de la parole. Le BLANC est tout sauf la virginité. Il est l'éblouissement qui précède la volupté. Il est pure folie de se fondre dans l'Autre. Au risque d'une perdition.

NOTA BENE :  Le NOIR n'est pas la nuit. Il en est l'exact opposé.

Le NOIR replie le calice ouvert de la nuit. Le NOIR boit les étoiles. Le NOIR est l'inconscient qui fait ses mille voltes afin de nous plonger dans la cécité. Le NOIR est la ténèbre. Le NOIR est le bitume qui enrobe les orbites et dissout le chiasma optique et alors ce sont des jours de goudron, de pétrole, des jours fossiles. Le NOIR est excès de BLANC. Il rejette et vomit longuement l'écume immaculée. NOIR à cette seule condition : d'une éviction de ce qui, à lui, s'oppose.

 

Le BLANC est rejet du NOIR. Il est pure brillance. N'admet jamais la tache, l'ombre qui l'altérerait. Le BLANC, c'est juste du NOIR qui a retourné sa calotte.

 

Le BLANC et le NOIR c'et une polémique. Echec et mat.

Le BLANC et le NOIR  sont de pures illusions.

Le NOIR existerait dans l'absolu et rien ne pourrait paraître.

Le BLANC existerait dans la totalité et l'univers serait une étincelle éteinte.

Le BLANC et le NOIR sont de pures illusions, des vues de l'esprit, de gentilles hallucinations.

Le BLANC pur existerait et le NOIR s'absenterait.

Le NOIR pur existerait et le BLANC s'absenterait.

Le BLANC est confusion puisque rien n'y paraît.

Le NOIR est confusion puisque rien n'y paraît.

 

Le NOIR est l'absence d'intervalle qui fusionne les mots, en brouille la perception, comme une soupe précosmique dont, encore, n'émergerait nul cosmos signifiant. Ainsi :

 

 "Riennesignifiedèslorsquel'espacequiexistententrelessignesseconfondenuneseulechaîne,

laquelledevientinsignifianteetrapidementsynonymed'unintraduisiblesabirdontmêmeun

linguisteéminentnepourraittireraucunehypothèsevraisemblable."

 

  Ce qui, énoncé clairement, se traduit ainsi :

 

  "Rien ne signifie dès lors que l'espace qui existe entre les signes se confond en une seule chaîne, laquelle devient insignifiante et rapidement synonyme d'un intraduisible sabir dont même un linguiste éminent ne pourrait tirer aucune hypothèse vraisemblable."

 

Le premier énoncé est bien évidemment celui d'un VIVANT; le second celui d'un EXISTANT. Le premier est un chaos. Le second est un cosmos.

 

 

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