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10 février 2023 5 10 /02 /février /2023 11:00

   [Avant-texteDe l’écriture qui gire autour

 

   Nombre de mes textes en prose ou de mes textes qui s’essaient à poétiser tournent essentiellement autour de deux pivots (qui, en réalité n’en constituent qu’un seul), à savoir la Plainte Orphique dont le naturel mouvement est de partir à la recherche de l’Aimée, cette insaisissable Eurydice dont le sort est de s’absenter toujours, manière d’être ineffable, de projection de l’imaginaire dont il ne demeure jamais qu’une longue tristesse et un sentiment de dépossession. Le second pivot est celui du Romantisme dont il faut bien reconnaître, malgré son éloignement historique, qu’il est coalescent à l’évocation de Celle dont le destin est d’être une simple brume, une inconsistante vapeur, un halo aux contours vagues. Mais que peuvent donc signifier tous ces cercles, toutes ces ellipses qui rayonnant autour de l’Absente et n’en finissent jamais de désespérer de Soi et, à travers Soi, de la Condition Humaine ? Que nous le voulions ou non, que nous l’affirmions clairement ou le dissimulions sous un visage d’airain, Tous, Toutes, nous sommes habités du visage de l’Amour, de la Beauté qui est son reflet, de la Vérité qui est comme son merveilleux couronnement. Mais peu importe l’exposition de ce sentiment, l’essentiel réside en son Essence, laquelle, le plus souvent, redoute la trop vive lumière.

   Si une recherche traverse mes textes et en justifie la venue, c’est bien celle d’une quête permanente de l’Essence des choses, de leur valeur foncière, du lieu de leur fondement, d’une obsession de l’Origine qui, tout à la fois, nous dirait notre être en même temps que l’être du Monde. Afin de saisir cette Essence ou, à tout le moins de s’en approcher, les deux méthodes de la « Réduction » et des « Variations Phénoménologiques » constituent les voies royales dont on ne pourrait faire l’économie qu’à se contenter de l’apparence plutôt que de forer le réel jusqu’à sa chair intime.

 

Car il y a nécessité

à connaître.

Soi,

les Choses,

le Monde,

 

   c’est du reste une seule et même mission pour la simple raison qu’Existant, nous sommes face à une Totalité que seuls les paradigmes conceptuels divisent en une infinité de catégories. C’est à notre union, à notre rassemblement dans notre plus exacte identité que nous devons faire se rejoindre nos forces, faire converger les divers flux de notre méditation. Afin de ne nullement rester dans l’abstraction, faisons appel aux métaphores afin de cerner au plus près le sujet qui nous préoccupe. Au centre de notre réflexion, l’image de l’Arbre et sa puissance naturelle d’évocation, la force de sa symbolisation.

   Alors, qu’en est-il de la « Réduction » ? Dans l’empan de notre vision, un Olivier par exemple nous adresse la complexité de son tronc noueux, la multitude de ses feuilles vernissées, en un mot, l’énigme de son être. Å l’observer simplement se détacher sur la Plaine de la Crau, nous n’en percevrons qu’un vague poudroiement et il sera bientôt hors de notre vue, nous n’en aurons réalisé qu’un superficiel inventaire. Autrement dit, il se sera évanoui dans la profusion de la Nature sans que nous n’en saisissions rien d’essentiel. « Réduire », comme son nom l’indique, procède par soustraction, par éliminations successives. De l’Olivier, planté sur son sol de cailloux, il nous faudra ôter tout ce qui nous paraîtra sinon superflu, du moins nullement nécessaire à la compréhension de sa substance-même. Ainsi, tels d’habiles élagueurs d’arbres, nous détacherons, ici des rameaux inutiles, là des excroissances superflues, là encore de l’écorce en voie de desquamation, puis nous écarterons les tapis de rhizomes improductifs, dépouillerons quelques racines par trop invasives.

   Å l’issue de notre travail d’élagage, il ne demeurera que quelques branches maîtresses, un tronc uni, une seule racine pivot, autrement dit l’Essence de l’Arbre en sa plus exacte monstration. L’opération de « Réduction » est cette activité analytique qui fait du multiple, du divers, du chamarré, cette ligne claire et simple, cette visibilité des Choses en leur extrême dépouillement. Et ce qui est vrai de l’Arbre l’est tout aussi des Hommes et des Femmes, des sentiments pluriels, des impressions polychromes, des pensées hétérogènes et confusionnelles qu’il s’agit toujours de ramener à leur « plus petit dénominateur commun ». Là seulement les Choses se dévoilent sous leur vrai jour, là seulement une vision adéquate de ce qui vient à nous peut s’énoncer dans la lumière de la Raison.

   Et maintenant, qu’en est-il des « Variations Phénoménologiques » ? Filons encore la métaphore de l’Olivier. Jamais une chose ne nous montre la totalité de son être, bien plutôt ce que la phénoménologie nomme « esquisses », autrement dit la chose telle qu’elle est selon l’aventure qui la détermine ici et maintenant, selon l’événement qui lui advient en sa plus singulière présence. L’Olivier est lui-même et un autre à même la multiplicité de ses facettes. Feuilles pareilles à un nuage cendré dans la faible rumeur de l’aube, puis inapparentes sous le lourd soleil du zénith, puis simples pièces d’argent sous le regard de la lune gibbeuse. Et le tronc, ici crevassé, là mince et fragile telle une pellicule, là entaillé de vives blessures. Olivier des quatre saisons retiré en lui au plein du rigoureux hiver ; puis moisson de feuilles vert-clair au printemps ; puis l’été et la nouaison, les fleurs tombent, cèdent la place aux premières petites olives ; puis l’automne et sa véraison, les olives changent de couleur, tantôt vertes, tantôt noires. Toutes ces variations de cet arbre majestueux reflètent la genèse du vivant, de qui-ils-sont, les Arbres, de-qui-nous sommes, les Hommes et les Femmes.

   Ces deux états morphologiques de la Nature, Réduction, Variation, nous en portons en nous la trace la plus évidente, l’empreinte la plus vive. Ne sommes-nous pas, nous les Hommes, les Femmes, une singularité, une réduction de l’universelle Condition Humaine ? Ne sommes-nous pas, nous les Hommes, les Femmes, cette infinie variation, tantôt jeunes, puis adolescents, puis adultes, puis âgés ; ne sommes-nous pas de vivants kaléidoscopes, des genres de caméléons affectés de constantes exuvies, des manières de végétaux métamorphiques qui connaissent, successivement, l’état de la graine, du germe, de l’épi, de la moisson. Rien ne demeure qui, toujours, s’écoule de l’amont en direction de l’aval du temps, qui bourgeonne, flétrit, puis meurt.

   Cette longue digression sur la phénoménologie du réduit et du variable n’avait pour but que de mieux pénétrer, par la médiation de l’écriture, quelque chose qui s’approcherait de l’Essence du Romantisme, de l’Orphisme, ce dernier étant désigné, en son temps, par Guillaume Apollinaire dans son poème « Orphée », comme le lieu de la poésie pure, « langage lumineux » dont sans doute la Muse ferait le don au Poète lorsque, abandonnant à la terre la lourdeur de son corps, il connaîtrait la légèreté tout aérienne de ce qu’il faut bien nommer  « l’extase poétique »  Bien évidemment, loin de moi l’idée d’approcher d’un iota  cette mesure poétique éminente qui ne frappe que les esprits prédestinés à la tâche d’écrire ce qui les dépasse dont ils sont les Terrestres Messagers.

   Je ne crois pas que les Lecteurs et Lectrices puissent percevoir d’emblée cette manifestation de ces deux mouvements phénoménologiques qui, sans doute, pour la plupart, demeurent inapparents. Seuls, peut-être, émergent les visages de la répétition des thèmes, des sujets, le constant souci de faire émerger, de la Figure Féminine, une once de Beauté, le rougeoiement d’un désir, la possible réassurance narcissique de Soi à l’ombre d’une Image Maternelle, cette infinie et toujours présente matrice qui hante tout Vivant puisqu’il provient de cette sombre grotte où la lumière n’est encore qu’un faible bourgeonnement. Quoique nous fassions nous portons au front, tel un diadème les étoiles scintillantes de notre Origine.

 

Écrire n’est peut-être que ceci :

se mettre en quête de sa propre Origine.

Tout le reste n'est que pur bavardage,

inanité d’une vêture posée

sur la nudité du corps.

Être Soi, c’est être nu

sous la lumière des étoiles.

Nous provenons de la longue Nuit.

C’est le Verbe Poétique qui fait

se lever la Lumière !]

 

***

 

Que faut-il pour saturer la vision,

l’amener à sa complétude,

assurer son rayonnement ?

Que faut-il ? Faut-il l’éclat

des névés sur la Montagne ?

Faut-il le jeu du soleil

sur la plaine de la Mer ?

Faut-il les rues des villes,

leurs parcs où s’épanouissent

 les grappes blanches

de leurs floraisons ?

 Faut-il un mets délicat

 et le palais ruisselle des

plus nobles saveurs ?

Faut-il la conque où se

multiplient les notes

d’une Sonate ?

Faut-il au moins

quelque chose ou bien

le Rien conviendrait-il mieux,

lui dont le Silence, la Blancheur,

sont la réserve de toutes

les Paroles, le recueil de toutes

les Lettres, la page où s’inscriront

tous les Mots du Langage ?

Faut-il attendre patiemment

 qu’un événement ne surgisse,

 que la surprise d’une rencontre

ne déplie les pétales de son Être ?

Questionner est déjà attendre

et ménager une place à qui

voudra bien faire

 acte de présence

 et se donner à la croisée

même du Destin,

cette pierre blanche

qui brille de tous les

 feux de la promesse.

  

   Voyez-vous, Vous la Silencieuse, Vous l’Absente du geste que je pourrais proférer en votre direction, Vous la Mystérieuse qui hantez mes nuits avant même que le Songe, ne vous délivre des Ombres, ne vous dévoile à mon angoisse, elle tapisse le parcours de mon existence, des braises les plus vives, d’immarcescibles peines.  Elle allume aussi les feux d’une joie immédiate qui met longtemps à s’éteindre, des étincelles brasillent dans les ténèbres qui me disent le lieu de mes espérances les plus folles, le lieu de ce vertige qui se nomme Vivre et m’attache

 

à ce flocon dans le gris du jour,

à cette feuille d’argile,

 à ce vent qui est comme

ma respiration, la confluence

 intime de qui-je-suis.

 

   Avez-vous au moins saisi la nature des tirets-entre-les-mots, cette étonnante mesure médiatrice qui m’assemble alors que la dispersion est menace qui gire autour à la manière d’un funeste oiseau de proie ? Avez-vous perçu, moi qui suis loin de vous, l’urgence de me relier à votre image, à en habiter le centre, à m’immerger au plein de vous avec le bonheur de n’en jamais sortir ? Oui, mon Romantisme se diffuse dans le genre d’une huile à la surface de l’eau. Il fait tache, il attire l’attention comme le mouton noir au milieu du troupeau de toisons blanches. Il surprend et parfois transit Celle qui le rencontre, l’estimant une bizarrerie, un vestige du Passé, une antienne usée jusqu’à la corde.

   Plus d’Une m’a dit cette étrangeté qui m’entoure à la façon d’une aura dont je ne pourrais jamais me défaire qu’à renoncer à qui-je-suis, à teinter de marron le bleu profond de mes yeux. Voyez-vous, nul ne saurait se refaire. Il faut consentir à cheminer en Soi, parfois dans le plus mince écart, puis regagner, sans délai, la hutte de son corps, il y fait si doux, et c’est belle réassurance que d’en hanter les coursives en clair-obscur. De s’y immoler en quelque sorte puisque, ne nullement différer de Soi, c’est parfois pur bonheur, c’est parfois haute tristesse et c’est le réduit d’une geôle qui enserre votre peau, qui devient peau de chagrin.

   Mais je ne saurais davantage m’apitoyer sur mon sort qui n’est nullement enviable. Qui, aujourd’hui, voudrait se vêtir du linceul d’une vie triste, écrire d’illisibles Poèmes, se couler dans le flux d’une Folie, voulant imiter le très célèbre Gérard de Nerval, n’en pénétrant au mieux que les haillons flottant « au vent mauvais » d’un Gérard Labrunie, autrement dit d’un homme ordinaire que son génie ne protège nullement des morsures du temps, bien plutôt en accroit le furieux abîme. Et, tout au bout, c’est la souveraine Mort qui grimace et vous entraîne dans les sombres catacombes d’un terrible pandémonium.

   Oui, j’en suis conscient, la plainte s’écoule de moi comme les gouttes chargées de calcaire résonnent dans le vide des espaces souterrains, dans ces grottes méticuleuses qui en amplifient le bruit, on n’entend plus que cela, ce refrain mortifère qui vous ronge tel un acide. Il y a beaucoup de ruine dans ce que j’écris là et nul Lecteur ne poursuivra sa découverte au-delà qu’au risque de se perdre lui-même. Mais, au juste, Quelqu’un sur cette Terre s’est-il jamais exonéré de chuter de Charybde en Scylla, de briller à l’adret puis de plonger dans la nuit de l’ubac en moins de temps qu’il n’en faut pour en énoncer l’étourdissante, l’incontournable aporie ? Que faut-il faire pour être en paix avec soi ? Se poster tout en haut de sa grotte, tel Zarathoustra, et clamer aux oreilles du Monde entier, cette supplique dont on penserait qu’elle pourrait nous sauver :

 

« Voici ! Je suis dégoûté de ma sagesse,

comme l’abeille qui a amassé trop de miel.

J’ai besoin de mains qui se tendent. »

  

   Mais qui donc pourrait faire l’économie de cette main tendue, comme s’il s’agissait de sa propre main partie cueillir quelque pollen, en ramenant le miel de l’Autre, cette provende sans laquelle, ni aucune chose n’existerait hors de Soi, ni le monde n’existerait, pas plus que nous n’existerions et l’admirable Solitude, celle dont nous flattions quotidiennement le col, cette Solitude  signerait notre perte et nos mains s’agiteraient dans le vide sans que rien, jamais, n’en vienne frôler l’inutile présence.

 

Un Néant se révélant à

 même l’écho d’un autre Néant

   

   Mais voici qu’il devient urgent que je dise à votre propos, que je fasse se lever de l’absurde cette possible esquisse, que je donne forme et matière à Celle-que-vous-êtes, pleine et entière, pareille à ces jarres antiques vernissées, gonflées, dilatées de l’huile généreuse dont elles sont le contenant. A seulement les regarder on est au plus haut de Soi et l’espoir se lève de toute cette indétermination qui nous entoure et nous dépossède du plaisir subtil d’être-au-Monde, d’en savourer les cruelles délices. Certes, j’énonce ici un paradoxe qui dit, une fois le ravissement, une fois son opposé, don d’une main qu’aussitôt, l’autre retire. Mais ceci n’a rien d’étrange au motif qu’à chaque instant qui passe, nous naissons et mourrons à la fois à qui-nous-sommes et que rien ni personne ne pourra inverser cette logique existentielle. Alors, que faire devant cette massive vérité ? La dissimuler ? La hisser tout en avant de Soi à la manière d’une oriflamme ? Le mieux, ne rien faire et laisser le temps accomplir l’acte qui, depuis longtemps, lui est dévolu comme son essence même. Ainsi serons-nous en paix relative, inconscient des fourches caudines sous lesquelles nous plions, la tête basse et la vue embuée de courts plaisirs, de satisfactions situées juste à l’horizon de nos yeux.

  

Comment vous dire autrement

qu’en mots,

 en phrases ?

Les mots vous tiendront

 lieu de corps.

Le Langage vous tiendra

lieu d’Image.

L’eau est grise, calme,

pareille à une tristesse

 qui n’aurait nullement trouvé

encore le rythme de sa venue,

simple brume au large de la vue.

L’eau est votre matière,

la densité par laquelle

vous venez à la vie.

L’eau vous féconde que

vous fécondez à votre tour.

Votre chair ou plutôt votre

peau est cette onde claire qui joue

 avec cette onde qui vous porte

et vous accueille tel le prodige

que vous figurez à mes yeux,

aux yeux des Absents aussi,

aux yeux du Monde aussi.

Car nul besoin de vous voir

pour tresser quelque

gloire à votre front.

Vous êtes à vous-même

le soleil et la joie,

vous êtes à vous-même

cette lustration qui vous porte

au seuil du jour, vous installe

dans l’heure native, vous fait être

ce Rare dont, nous les Humains,

nous exceptons

 bien trop souvent.

 

L’eau est grise, calme

que votre corps

multiplie à l’infini.

 L’eau est grise, calme,

 elle est le miroir dans lequel vous

 vous reflétez au point de vous

confondre avec le flux,

avec les gouttes,

avec le fin brouillard des choses.

Vous êtes un Dessin né de l’eau.

Vous êtes Sculpture née de l’eau.

Vous êtes pure faveur née de l’eau.

 

   Et que mon insistance ne vous surprenne guère, je suis identique à l’obsession d’une Pénélope qui retisse le jour ce qu’elle a détissé la nuit. Dans le corridor de mon esprit s’agite une navette perpétuelle dont j’aime à penser que c’est votre main qui imprime son mouvement et, parfois, au plein de mes nuits fiévreuses, c’est comme le geste d’amour qui vient poser, sur la dalle lisse de mon front, les lauriers d’une immédiate félicité. Voyez combien l’imaginaire est chose précieuse. Vous existez quelque part, en cette Mer Inconnue, le galbe de votre corps tout en douces ondulations, la lumière lente de votre peau, la fugue que vous êtes dans cette clarté d’aube, tout vient à moi dans le projet d’une évidente plénitude. Vous êtes, à votre corps défendant, réelle plus que réelle, surréelle si je puis dire, semblable au roc de granit qui regarde l’éternité de son œil fixe, exact que rien ne saurait entamer.

   L’eau est grise, calme, vous en êtes l’esprit même, vous en êtes la Déesse à laquelle, jamais, je ne cesserai de faire le don de-qui-je-suis, comme si ce simple geste me portait en vous et m’y laissait jusqu’à la fin des temps,

 

impérissable Poésie

qui se lèverait de vous,

de l’eau, de votre chair

que j’imagine nacrée,

de votre peau que

je sais précieuse,

 l’évoquer est déjà l’effleurer

et, en quelque manière,

en prendre possession sur

le mode de la légèreté.

 

   Mais, un jour, à une certaine heure, peut-être au centre d’une giboulée de neige ou bien dans le chaud rayonnement de l’été, il faut bien accepter de se distraire de cela même qui vous fascine et replonger dans le cours de ce quotidien qui vous fait incliner la tête vers le sol de terre et de poussière. Aussi, n’en dirais-je plus sur vous, confiant au silence le soin de vous protéger, de vous disposer dans le pli de ma mémoire, telle une fleur dont je déplierai doucement la corolle, ne désespérant nullement d’y trouver le chiffre d’une souveraine beauté.

 

L’eau est grise, calme,

vous en êtes l’esprit même

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