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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 07:55

 

Intelligence.

 

 

*Prenez un mouton intelligent. Rajoutez-lui un mouton intelligent. Rapidement vous obtiendrez leur contraire.

 

*Nulle intelligence sans une conception holiste du monde.

 

*L'intelligence n'a nul besoin des catégories pour s'approprier le monde.

 

*Le corps, la seule intelligence immédiatement visible.

 

*La seule compréhension : l'intelligence du monde - génitif subjectif et objectif.

 

*L'intelligence est à l'homme ce que la gelée royale est à l'abeille.

 

 

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 09:36

 

Automnales.

 

 (Sur un poème de Pierre Kahane).

 

aut 

 Photographie : Blanc-Seing.

 

 

"Au tournant d'octobre,
amie, ami, 

vois la paix sourdre
de l'Oeil des sources,
des pierres,
des monts,
et ceux qui portent feuilles
libérer or ou rouille,
pour offrir à la terre
l'humble humus 
et merci."

 

 Pierre Kahane.

 

 

 

 D'un air de rien, avec des mots de tous les jours, l'Ami Pierre Kahane nous distille une manière d'harmonie qui fera son trajet dans nos neurones automnaux, en sourdine, mais, un jour, il y aura résurgence, fatalement, car l'on ne saurait s'abreuver à l'Oeil Majuscule issu des sources, pas plus qu'à l'esprit des pierres ou des monts, simplement habités de quelque distraction.

  Arbres nous deviendrons, frissonnants sous la blancheur de l'aube, alors que les premiers frimas nous dépouilleront du seul or dont la nature nous a fait l'offrande et que nous restituerons à la terre nourricière cette rouille dont elle aime à s'habiller.

  "Humus", apparenté à "homo" (humain),  comme un éternel retour du même de ce qui, issu de la terre,  y retourne avec humilité, de "humilis""près de la terre", merveilleux enchaînements étymologiques, comme pour nous dire l'espace d'une vérité, depuis notre origine jusqu'à notre probable "enterrement", toujours la "terre" comme fin dernière.

  Et la gratitude de cette dernière, la terre, car c'est bien elle qui nous dit "merci", non le Poète que nulle reconnaissance n'attache à nos mortelles destinées, étant immortel par nature, Le Poète s'entend ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

                                                                         

 

 

 

 

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 08:38

 

"L’aigle, le corbeau, l’immortel pélican, le canard sauvage, la grue voyageuse, éveillés, grelottant de froid, me verront passer à la lueur des éclairs, spectre horrible et content. Ils ne sauront ce que cela signifie. Sur la terre, la vipère, l’œil gros du crapaud, le tigre, l’éléphant ; dans la mer, la baleine, le requin, le marteau, l’informe raie, la dent du phoque polaire, se demanderont quelle est cette dérogation à la loi de la nature. L’homme, tremblant, collera son front contre la terre, au milieu de ses gémissements."

 "Tous, vous la saviez cette révélation joyeuse depuis les rives à partir desquelles vous m'observiez,  m'écoulant dans mon putride égout, rat coiffé de pustules et de bubons souriants, rongeur d'une vie elle-même rongée par son gluant cloaque.  Certes, la Nature a oublié d'être généreuse avec Youri Nevidimyj, lequel, de sa plume maculée d'encre mortelle trace son portrait, l'entourant de bien hasardeux  contours pareils à la démence. Mais, ne craignez rien, affables Lecteurs, généreux déchiffreurs de secrets qui ne consentez à me suivre dans les dédales de ma glorieuse biographie qu'à attendre ma fuite de dos alors que mes omoplates soudées dessineront la cible au milieu de laquelle vous ne tarderez guère à planter vos ferrugineuses canines de vampires. Mais alors, votre ingénuité, votre regard aussi court que votre langue est fourchue, vous auront conduit directement aux portes de l'enfer. Plongeant vos dents cariées dans mon sang putride, la gangrène ne manquera de vous attaquer par le réseau subtil de vos nerfs, votre moelle épinière se métamorphosant soudain en arborescence de feu, laquelle vous comburera lentement afin que votre matière ignée prenne conscience de la vacuité dont toute votre existence aura été le vivant théâtre. Vous aurez alors tout loisir de souder votre front à l'argile nourricière, de la balayer en tous sens de vos lamentations obtuses et, croyant tutoyer le fond de la condition humaine - celle dont je suis moi-même atteint, au cas où ce détail vous aurait échappé -, vous serez  sur le cercle girant autour de son centre, là où le feu est à son acmé, là où la dernière cendre sera votre ultime pirouette à la face du monde."

      "Oui, je vous surpasse tous par ma cruauté innée, cruauté qu’il n’a pas dépendu de moi d’effacer. Est-ce pour ce motif que vous vous montrez devant moi dans cette prosternation ? ou bien, est-ce parce que vous me voyez parcourir, phénomène nouveau, comme une comète effrayante, l’espace ensanglanté ? (Il me tombe une pluie de sang de mon vaste corps, pareil à un nuage noirâtre que pousse l’ouragan devant soi). "

 "Et Toi,  Lecteur inique qui te dissimules au creux de ma mansarde d'effroi, Toi le représentant de tous les autres Lecteurs, mais aussi de tous tes semblables, savants ou analphabètes, hommes de grande stature ou petites gens, je vous sens trembler de tous vos membres devant cette trappe qui s'ouvre à vos pieds  avant que, cul par-dessus tête, vous ne basculiez dans le Néant alors que j'y réside depuis bien avant ma naissance. Et ne vous étonnez donc point de ma cruauté, elle n'est que l'envers de la vôtre, le reflet sanglant de la grande hostilité universelle qui parcourt le monde de ses membranes soufrées de ptérodactyle. Car c'est cela que je suis devenu, Oiseau antédiluvien ouvrant dans l'éther la stupide tenaille de son bec, tirant derrière lui les ergots méticuleux de ses pattes mortelles, dépliant sa voilure glaireuse où, bientôt, tels des drosophiles prosternées, vous vous engluerez  à jamais, ne sachant même pas que votre chute soudaine, vous la devez à la stupidité de vos semblables qui m'ont condamné, sans appel, avant même que j'aie commencé à exister."

      "Ne craignez rien, enfants, je ne veux pas vous maudire. Le mal que vous m’avez fait est trop grand, trop grand le mal que je vous ai fait, pour qu’il soit volontaire. Vous autres, vous avez marché dans votre voie, moi, dans la mienne, pareilles toutes les deux, toutes les deux perverses. Nécessairement, nous avons dû nous rencontrer, dans cette similitude de caractère ; le choc qui en est résulté nous a été réciproquement fatal."

 "Le mal, cette suprême beauté sans laquelle la vie ne serait pas, vous l'avez cultivé comme une fleur vénéneuse, vous l'avez entouré de vos soins méticuleux, ne percevant jamais - votre habituelle cécité vous y conduisait - ses lianes dont vos jambes, votre bassin, votre poitrine étaient envahis à mesure de la progression, de l'expansion du culte qui lui était destiné et dont vous pensiez qu'il vous délivrerait de vos propres angoisses, de votre insuffisance foncière à exister. Le Bien, le Beau étaient à des hauteurs tellement inaccessibles à votre propre incurie - vous ne souhaitiez, du reste, nullement vous hisser à une telle altitude -, qu'il vous était infiniment plus à portée de  main d'enclore en votre nécessiteuse enceinte, la médisance, le jugement biaisé, l'anathème jeté sur le premier Passant venu. Le mal, dont vous vous défendez actuellement - alors que les choses tournent au vinaigre -, de l'avoir volontairement propagé, vous en étiez traversé à la façon dont votre souffle migre dans votre corps, gonfle votre abdomen, dilate vos alvéoles. Vous n'avez jamais été que cette concrétion animée d'humeurs et de projets contraires, d'intentions inadéquates envers vos semblables dont vous perceviez la progression sur la scène du monde à la manière d'une entrave, d'un empêchement, d'une limitation de votre propre ambition cousue des fils ténus d'un massif égoïsme, d'un supposé altruisme lequel, en fait, n'était qu'un monument élevé à votre propre gloire. Oui, c'est bien cela, Vous, Moi, superbes autarcies, nous n'avons fait que progresser sur deux voies parallèles jamais confondues, jamais disposées l'une envers l'autre afin qu'un point de convergence s'ingéniât à en mêler les destins dans une manière d'harmonie  se suffisant à elle-même. Sans doute ma voix, pareille à celle de Simon du désert, se perdra-t-elle dans les mirages du sable, les hommes n'en percevant que l'irritante rumeur à défaut d'en comprendre le sens, la teneur essentielle."

 

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 08:29

 

Intelligence.

 

 

*A leur manière, l'animal, la plante, le rocher sont intelligents : ils "comprennent" le monde.

 

*Le dogmatisme est un renoncement de l'intelligence à témoigner du réel.  

 

*Ôtez l'intelligence, vous obtiendrez la barbarie.

 

*A la façon de l'existentialisme, l'intelligence est un humanisme. Leçon sartrienne.

 

*L'intelligence, figure de proue de la conscience.

 

*Pour être intelligent, le commerce entre les hommes ne peut  être qu'équitable.

 

*Pas d'intelligence sans indulgence.

 

*D'emblée, l'homme intelligent sait reconnaître le Beau, le Bien, le Vrai. Transcendance des Universaux.

 

*Pour l'homme intelligent il n'existe pas de rupture de l'intelligible au sensible. Solution de continuité : l'espace intermédiaire.

 

 

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 08:35

 

"Nous sommes dans une nuit d’hiver, alors que les éléments s’entre-choquent de toutes parts, que l’homme a peur, et que l’adolescent médite quelque crime sur un de ses amis, s’il est ce que je fus dans ma jeunesse."

 "Meurt-on seulement en hiver lorsque les éléments de la nature se déchaînent ? Ici, sous la mansarde seulement éclairée par le jour blafard issu de la rue, les ombres déplient leurs sombres ramures. Mais qu'attendent-elles pour livrer leur assaut, saisir ma gorge d'effroi et me plonger dans la ténèbre définitive ? J'ai compris. Dissimulés parmi les ombres, au pied des lampadaires glauques, le long des caniveaux, à l'arrière des immenses trottoirs, auprès des poubelles de zinc, sont mes assaillants, mes juges, mes bourreaux. Pourquoi ai-je donc commis l'irréparable, ou du moins mes géniteurs, me mettant au monde consécutivement à une lutte effroyable. Car toute naissance résulte de cela : un combat à mort d'Eros pour terrasser Thanatos. Vous la savez tous cette vérité belle, pareillement au crapaud boursouflé de pustules prêtes à vous sauter à la figure alors  même qu'il achevait de fumer la cigarette avec laquelle vous pensiez le condamner.

A peine dans votre berceau entouré d'angelots bleus naïfs comme le ciel et, déjà, s'ourdit la sinistre conspiration. Une revanche est à prendre. Thanatos ne s'avoue pas si aisément vaincu. Et puis il sait, par sa longue expérience, que votre chute viendra. Inéluctablement. Peut-être lentement et c'est tant mieux pour lui, Thanatos, pour l'efflorescence de son plaisir anticipateur, alors que vous, sombre Idiot, allant  jusqu'à oublier la lutte originelle, celle qui présida à votre naissance, longez le premier caniveau venu, ne vous doutant même pas que vous êtes suivi, épié, surveillé lors du moindre de vos gestes. On surveille votre hésitation, votre estimable faux-pas, votre chute depuis si longtemps espérée. El le "On" qui vous suit pas à pas, comme votre ombre, c'est d'abord Vous, votre inconscience, votre pleutrerie, votre bêtise majuscule, c'est aussi les Autres qui vous font mille courbettes, c'est la sinueuse Ligne 27 avec ses arrêts, ses déhanchements, ses hoquets, avec Irma la Secrétaire qui feint de limer ses ongles mais attend le premier cahot pour vous la planter dans le mitan des omoplates la gentille lime à bouffer les cartilages et autres aponévroses sanguinolentes; c'est Isidore, le coiffeur tellement discret, inoffensif, on le prendrait pour le bedeau de la paroisse, sauf que dans sa mallette de carton bouilli, le sabre est prêt à surgir, les ciseaux à castrer, le peigne à essorer vos capillaires; c'est la gentille Retraitée avec son pot de chrysanthèmes sur les genoux, le pot embête son arthrose et il n'y en pas pour une éternité avant que vous n'éprouviez la douceur des tessons de terre cuite sur votre toque fourrée, fût-elle d'astrakan et cousue à la main.

  Pour être poursuivi par une telle engeance nécrophile j'ai sans doute commis, dans ma jeunesse, le plus sordide des crimes qui fût, faisant l'économie de son souvenir, subséquemment au traumatisme possiblement enduré.  Mais je crains de ne faire que m'abuser, étant seulement coupable d'exister !"

 "Que le vent, dont les sifflements plaintifs attristent l’humanité, depuis que le vent, l’humanité existent, quelques moments avant l’agonie dernière, me porte sur les os de ses ailes, à travers le monde, impatient de ma mort. Je jouirai encore, en secret, des exemples nombreux de la méchanceté humaine (un frère, sans être vu, aime à voir les actes de ses frères)."

 "Ce ne saurait être un hasard si ma Mort intervient alors que l'hiver cogne à ma mansarde et que le vent se déchaîne à ma croisée. Mais n'avez-vous donc point perçu combien cette dernière, la Croisée, simple intersection de mon horizon vide et de la ligne à l'assaut d'un piètre salut céleste, est l'image parfaite de la Croix sur laquelle, bientôt, mon étique squelette s'appliquera comme, autrefois, se clouait aux contrevents des maudits et des reclus, les membranes opaques des chauve-souris ?  Et le vent, le vent à la lame outrecuidante,  aux dents de vampire, ne serait-il pas simplement le blizzard des malintentionnés qui souffle son haleine acide dans mon dos courbe comme la misère ? 

  Os des ailes du vent, cartilages dispendieux du souffle, vertèbres emboîtées d'une respiration inique faisant ses volutes parmi les couches d'air, que ne vous saisissez-vous de mes vertèbres, de mes os déphosphorés, de mes disques rongés par une stature quasi animale me faisant ressembler  à la hyène aux reins rabotés, à l'allure fuyante, comme si, déjà, elle anticipait la dernière fauchaison du Néant ?  Et que le monde soit impatient de ma mort, je ne saurais m'en offusquer. Seulement m'en réjouir à la façon dont le petit enfant manifeste sa joie derrière la vitrine aux mille jouets, aux mille feux de la jouissance première. Cet ultime voyage sera celui d'une dernière lucidité par laquelle me seront révélés les mystérieux et secrets visages des hommes, les complots qu'ils fomentent en vous prenant dans leurs bras chaleureux comme les forceps, les sourires qu'ils vous adressent, dissimulant derrière leur dos flétri le canif qui, bientôt, fouillera votre gorge, de minces filets écarlates s'écoulant dans les caniveaux d'indifférence dont les regards bien intentionnés se détournent pudiquement, réservant leur sollicitude pour les Saints et les Eglises où, à foison, ils peuvent déverser, dans les oreilles des Clercs compatissants, leurs mille avanies, leurs mille turpitudes. Combien, Lecteur attentif à mon propre délabrement, il est instructif, alors que les membranes de la Mort rôdent, d'observer, une dernière fois, d'un œil amusé autant qu'impartial toutes les bassesses de cette meute humaine seulement occupée d'elle-même.

  A se pencher sur les ornières dont notre condition existentielle est porteuse, nous les hommes; ou prétendus tels, ne sommes pas l'espèce la mieux requise à juger nos pairs. Ils nous ressemblent trop, miroirs renvoyant leurs rayons aigus dans nos propres miroirs leur faisant face. Les animaux, certes plus primaires, plus rustiques, moins prétentieux, depuis leur naïveté foncière, leur impartialité, auraient vite fait de nous juger à la seule aune qui vaille, celle d'une vérité jaillissant d'une vive impulsion, un simple réflexe, lequel, par son émission  spontanée, mettrait à jour nos lignes de conduite, nos perspectives, sans compromissions. Sans doute seraient-ils étonnés de voir les hommes parcourir la Terre de leurs trajets hésitants, erratiques, pareils aux embardées du bousier cherchant maladroitement, par de multiples chassés-croisés, à reculons, à protéger son précieux fardeau. Sans doute seront-ils encore plus surpris de l'allure de mon anatomie en forme de vrille et d'hameçon, simple jouet, poisson muet et globuleux à la bouche ensanglantée qu'incise le fabuleux trident de son destin ordinaire !"  

 

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 08:26

 

Intelligence.

 

 

*Pas d'intelligence universelle. Que des intelligences particulières.

 

*L'intelligence est individuelle, la bêtise grégaire.

 

*L'intelligence n'a pas de lieu de prédilection : tout le corps est intelligent.

 

*Ne cherchez pas l'intelligence chez l'Autre : elle est immédiatement visible.

 

*L'intelligence ne distingue pas les époques. La mode n'est nullement sa préoccupation.

 

*L'intelligence consiste à accorder aux Autres les mêmes faveurs que l'on s'accorde à soi-même.

 

*Intelligence de percevoir l'homme, l'animal, la plante, le minéral constituant une seule et unique chose.

 

*L'intelligence ne peut jamais se résumer à une question de logique. La logique est subsumée

sous l'intelligence et non l'inverse.

 

*L'intelligence, pour se manifester, n'attend pas le nombre des années.

 

*Les hommes politiques sont souvent malins à défaut d'être intelligents.

 

 

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 19:42

 

Lire ou ne pas lire, telle est la question !

 

 

(Sur une page de Sylvie Besson).

 

  "Nous avons eu la chance, avec mes six frères, d’entendre mon père nous lire à haute voix, tous les samedis soir, les auteurs français, anglais ou russes qu’il aimait. Il n’émettait jamais de jugement, nous invitant plutôt à écouter et à former notre propre opinion. J’ai beaucoup de pitié pour les gens qui ne lisent pas, car la lecture est pour moi un plaisir presque sensuel, comme la musique et la peinture. De surcroît, la lecture des plus grands vous rend plus humble. Avec Le Traité des passions de l’âme, j’ai pensé que j’avais découvert un moyen de faire avancer l’action par le dialogue qui innovait. Et puis, un jour, je me suis mis à relire Jane Austen – et tout était là ! Ernesto Sabato me disait qu’il ne fallait pas lire beaucoup mais souvent le même livre. Il y a ainsi trois livres de Faulkner que je lis et relis : Le bruit et la fureur, Go down Moses et Tandis que j’agonise. Quand les romans sont très bons, ils ont une qualité magique. Et Faulkner a sur moi un effet catalyseur : il me donne envie d’écrire."

 

  "Ernesto Sabato me disait qu’il ne fallait pas lire beaucoup mais souvent le même livre."

 

Combien cette affirmation est vraie. La littérature ne se juge jamais à l'aune du nombre de livres lus. Quelques bons auteurs suffisent à faire notre bonheur. A l'école primaire, je me souviens avoir vibré d'une intense flamme à la lecture de certaines pages de "La Mare au Diable" avec les magnifiques descriptions de Georges Sand, exaltant à la fois une manière de panthéisme champêtre en même temps qu'elle mettait en scène des images quasiment bibliques. Emotion aussi à l'écoute de la phrase ample, au rythme cosmique - la célèbre période - dans "Une Nuit au désert", extraite du "Génie du Christianisme", alors que se déployait le sublime paysage baigné par la nuit, tout près  de la cataracte du Niagara dont Chateaubriand se faisait le chantre lyrique.

  De telles amplitudes littéraires, jamais ne s'oublient. Elles sont même au fondement de notre sentiment esthétique et nous conduisent sur le rivage des œuvres d'art. Empreinte indélébile, estampe que nous portons au creux de notre conscience et qui, toujours, ne demandent qu'à être fécondées par d'autres découvertes.

  Bien évidemment, viennent ensuite les lectures fiévreuses, adolescentes dans une quête quasi philosophique, sinon mystique, tellement l'urgence à connaître fait votre siège. Et alors, il faudrait citer pêle-mêle, Rousseau, Rabelais, Montaigne pour les classiques. Puis Sartre et "La nausée", puis Céline et le "Voyage", puis les auteurs Américains, puis les Russes, puis Goethe, puis une kyrielle d'autres écrivains, d'autres philosophes. Bref, tout un panthéon littéraire dont, sans doute, notre amour des lettres se nourrit en attendant que vienne la maturité, le recul nécessaire par rapport aux grandes œuvres.

  Puis vient "la force de l'âge" et la rencontre décisive, par affinités - cette notion si cardinale de notre relation au monde -, d'autres œuvres avec lesquelles entrer en résonance. Alors se révèlent, avec le sentiment d'un surgissement au plein de l'écriture, parmi de nécessaires constellations signifiantes, quelques grands noms de la littérature contemporaine, toujours enracinés au profond des motivations, après quantité de relectures, sans jamais le moindre ennui, le plus léger soupçon de lassitude.

  Une quadrature littéraire : Le Clézio (toute l'œuvre et plus particulièrement les essais d'écriture que constituent les premiers livres avant la publication de "Désert"); Duras; Sarraute; Modiano. références constantes, récurrentes, obsessionnelles. Les ouvrages de Le Clézio parcourus et relus dans tous les sens et, toujours, le surgissement d'un sens inaperçu, une tournure originale non totalement explicitée, la poursuite d'une pensée constituée en abyme dans laquelle l'approfondissement du sens en appelle un autre, une ivresse, un déploiement sans fin des ressources du langage, un style novateur, une mise en pages insolite et, toujours, obstinément, avec minutie, le langage faisant son travail de fourmi, son bruissement d'élytres, ses stridulations sans fin. On n'a pas encore fini d'inventorier toute la richesse de cette écriture dense, serrée, compacte, tressée autour d'elle-même, faisant ses orbes et ses voltes infinies bien après qu'on a posé son livre et que l'on cherche un sommeil qui ne viendra pas.

 

  Entrer en littérature est comme entrer au couvent, il y faut abnégation, acte de foi, croyance chevillée à l'âme, persévérance, entêtement; il faut déplier sa trompe de tamanoir et retourner la terre jusqu'à ingestion de la dernière fourmi, jusqu'à épuisement du dernier miellat. La littérature est une ambroisie, une mescaline, du peyotl, une "noire idole", une absinthe dont il faut s'abreuver longuement afin qu'ivres du suc, quelques gouttes de nectar, un jour, puissent perler au bout d'une plume hésitante, comme au bord d'un abîme. Il y a danger à trop longuement contempler. Il y a danger à s'écarter de soi. La décision de lire est un genre d'absence à soi. L'assumer est donc un risque. Ne pas la côtoyer une perte irrémédiable. Nous avons le choix entre une mort immédiate et une mort longuement différée. Au bout du compte autant assumer notre finitude dans la joie. La littérature est une expérience de cet ordre. Le gouffre nous attend !

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 15:42

 

"ou debout sur la montagne… les yeux en haut,"

 "Mais, à peine sorti de la Mer qui te donna naissance, anima tes premiers flux, déplissa l'outre vide que tu étais afin d'y insuffler suffisamment d'âme pour te porter, ta vie durant, par monts et par vaux, te voici maintenant en train de requérir la Montagne, rien de moins que la sublime élévation, laquelle prenant appui sur le socle de la Terre surgit dans l'espace ouranien à la manière d'une parole fécondante venue dire aux hommes la modestie de leur taille, aux nuages leur beauté médiatrice flottant entre l'obscur et l'éther, au ciel la réserve de puissance dont les dieux lui font l'offrande. A tout le moins c'est inconscience que d'élever ta minuscule concrétion de chair à l'assaut de ce qui, te toisant de sa majesté souveraine, te réduit à la pure inconséquence, te limite à l'horizon borné qui est ton ordinaire. Au plus c'est folie que d'appeler, de tes yeux globuleux gonflés d'envie et de cupidité, cette transcendance céleste dont, du reste, tu serais bien embarrassé si elle se manifestait depuis son essence multiple commise au déploiement sans fin. Alors, au milieu des nuées fuligineuses qui envahiraient ton aire, la circonscrivant à la demeure étroite pareille à la termitière aveuglée par l'éclat solaire, tu n'aurais plus comme seule liberté que de t'agenouiller sur le sol de poussière, les bras éplorés, la face envahie de honte, la conscience enfin dilatée à la mesure de l'événement qui t'envahirait, le seul qui fût, avec ta propre Mort, signifiant, te délivrant de tes soucis aussi étriqués que mondains, clouant sur place ta langue limoneuse, lui ôtant toute velléité de bavardage, la métamorphosant en une manière de corne d'abondance délivrant les fruits d'une parole originelle, essentielle, genre de silex à la lame tranchante faisant vibrer parmi les strates d'air la gemme de la Vérité. Seulement ne feins pas de croire qu'ici, allusivement, je sois en train de parler de Dieu, cette fable que les hommes ont inventée à l'aune de leur propre insuffisance à chercher ce qui pourrait s'éclairer de l'ordre d'un sens à décrypter à partir de chaque chose voulant bien se montrer à nous dans la simplicité. 

  Soulever la peau du réel, constamment, avec modestie mais insistance afin que se révèle cette chair sous-jacente qui en est le suc nourricier, voilà la tâche exaltante à quoi devrait être commis chaque homme sur Terre alors que ne se révèle, la plupart du temps, qu'une immense vacuité, œil opaque où les Existants girent comme dans le vortex d'une bonde sans fin. Et que ce qui est à chercher soit nommé "sacré", "essence", "origine", "fondement", "vérité, "beauté", "bien", est de peu d'importance, c'est le chemin qui y conduit dont on doit assurer le parcours serein. Or tu sembles un Pèlerin impénitent plus occupé de lui-même que du but de sa marche hésitante, laborieuse. Si ta volonté, tout comme la mienne du reste, est celle de mourir en haut d'un col glacé, yeux exorbités face à l'irréparable, ne crains aucunement  que celui-ci, l'irréparable, t'oublie. Bientôt les vautours, les aigles, les faucons, fascinés par ta chair rubescente ourlée de vanité, les grands prédateurs n'auront de cesse de vider tes orbites, de déchiqueter tes bras souffreteux, ton bassin pléthorique, de réduire ta croupe émaciée à la taille de ta générosité, de scinder tes genoux insolents en multiples osselets, de raboter tes pieds qui assurent ta sustentation juste une coudée au-dessus du ver de terre." 

    "non : je sais que mon anéantissement sera complet. D’ailleurs, je n’aurais pas de grâce à espérer."

 "Sois effectivement rassuré, le jour viendra ou même la poussière rampant dans les caniveaux sera une gloire par rapport à ta monstrueuse inconsistance. Et alors, la belle affaire ! Homme de rien tu étais, homme de rien tu seras devenu : un saut sur place dans le nul et non avenu. Car notre avènement à nous-même, notre assomption qui ferait de nous des êtres accomplis, nous ne la réalisons pas pour la simple raison que nous ne l'apercevons même pas. Nous sommes hommes, par distraction, habitude, mauvaise foi et la liste pourrait encore être longue de tous nos manquements existentiels. Mais quelle grâce pourrais-tu donc espérer ? Pour quelle raison ? Sois assuré de ceci : tes Pareils qui font tes louanges à longueur de temps ne les commettent qu'à l'aune de leur hypocrisie et, le Jour du Jugement dernier - en faisant la sublime hypothèse qu'il survînt le long de quelque horizon terrestre -, auront bien vite fait de te condamner, tenant leur pouce fermement orienté vers le sol qui, bientôt, te servira de reposoir pour l'éternité. Quant à moi, Nevidimyj, l'homme absent de lui-même, comment surseoir à mon propre anéantissement ? Je t'assure, le redoutant, je le souhaite car l'attente ne saurait résoudre une équation qui était déjà insoluble à ma naissance. Et, d'ailleurs, suis-je tout simplement, né ?"

 "Qui ouvre la porte de ma chambre funéraire ? J’avais dit que personne n’entrât. Qui que vous soyez, éloignez-vous ; mais, si vous croyez apercevoir quelque marque de douleur ou de crainte sur mon visage d’hyène (j’use de cette comparaison, quoique l’hyène soit plus belle que moi, et plus agréable à voir), soyez détrompé : qu’il s’approche."

 "Oui, personne ne devait entrer. C'était une affaire privée entre la Mort et moi. Quel besoin de spectateurs ? Quelle nécessité d'entourer mon lit de Voyeurs se repaissant, par avance, du spectacle de ma propre perte ? J'ai compris l'origine du mal. Ô, Toi Lecteur que j'ai invité dans ma mansarde afin que nous puissions disserter sur le Néant, tu as abusé de ma naïveté pour accrocher à tes basques tes sinistres Compagnons de la Ligne 27, ceux qui ne jurent que par ma mort. Car, bientôt, cette Mort anonyme, impalpable, distante, se dissimulant sous des spectres de brume, sera entrée en moi. Je la possèderai comme elle me possèdera et il n'y aura pas de vainqueur.

  Le Néant est trop abstrait, illisible pour s'amuser de ces joutes illusoires. Nous reprenant en son enceinte vide, il nous efface en même temps qu'il consomme la Dame-à-la-faux, la réduit à n'être même plus une portion congrue. Une simple duperie, une facétieuse illusion. Toi, Lecteur qui veilles à mon chevet, l'as-tu déjà aperçue la Mort, "en chair et en os" ? En as-tu fait un croquis autrement que par l'habile métaphore du crâne biffé par le croisement ossuaire ou bien la faux cinglante de têtes ?  Seul le Néant et après ce ne sont que des anecdotes, des fictions, des écartèlements de l'imaginaire. Mais je ne dois pas me laisser distraire par du concept, je dois ouvrir mon regard à ce qui se présente ici et maintenant comme l'implacable Destin à nul autre pareil. Si ma vie a été singulière, ô combien, ma mort ne saurait faire exception à la règle.

  Plus d'interprétation possible qui nous permettrait de biaiser, de nous précipiter dans la fuite, de discours salvateur faisant ses orbes, ses zigzags, ses pirouettes salvatrices. Mais je m'aperçois avec horreur que je fuis encore, que je m'abrite sous le premier bras venu, me dissimule au creux d'une bien hypothétique bouée amniotique comme si la Mère qui m'a toujours fait défaut, voulait me rejoindre, porteuse d'un dernier réconfort avant que  mes alvéoles ne se vident totalement. Est-ce cela que j'ai fait, employant le "nous", ou bien est-ce une simple commodité d'écriture, l'appel à un "nous" rédactionnel qui m'exonère de prendre de bien hasardeuses positions dans une aire tellement livrée à la solitude ?

  Il me faut, désormais m'assumer en tant que Sujet, employer ce terrible "Je" qui me met face à moi-même dans la plus tragique confrontation qui soit. Spécularité circulaire, miroir contre miroir."

 

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 08:57

 

La closure du jour.

 

 closure

 Edward Hopper.

Source : Nouvelles Vagues.

 

 

 A peine portons-nous notre regard sur cette scène que nous sommes saisis d'un genre d'abattement. Simple mimétisme nous reconduisant à nous situer au bord de la couche exténuée d'une soudaine blancheur. Nous sommes touchés par la lumière mais non fécondés par elle, comme si la belle métaphore solaire, soudain, avait retourné sa peau, nous livrant la seule incision de ses rayons. La clarté venue du dehors est dure, pareille à une lame de jour apportant dans ses plis l'abrupt métaphysique. La glu est là qui nous assigne à la position du songe pris dans son bloc de résine. Nulle effraction possible, nulle sortie de soi en direction d'une possible liberté. La lumière-scalpel, la lumière-abyssale cerne jusqu'aux contours de l'esprit, soude l'âme dans une prochaine perdition. La lumière-géométrie coupe dans le vif, laissant au sol, sur la paroi de plâtre, sa nudité insolente. La lumière-mutité précipite dans l'incompréhension, le doute, la perte de soi que seule la crypte pourrait recevoir.

  Le jour, dans sa closure, vient d'effacer les traces de la nuit. Il n'y a plus d'espace pour la respiration des étoiles, plus de coulée lunaire faisant son glacis onirique, plus d'onde bleu-marine cachant dans ses plis la mystérieuse poésie. Le jour polit les scories venues du rêve, le jour abrase les vagues désirantes, les laisse au bord de la grève dans des mouvements inertes de fucus mort. Inutiles battements que nous ne percevons même plus tellement la lassitude nous emplit jusqu'à nous poser haletants, seuls, au bord extrême du monde, en sa pointe la plus acérée. Car l'homme que nous sommes, la femme qui gît dans notre dos sur sa natte d'abandon, le bleu solitaire de la chambre, tout ceci dérive dans une extrême douleur d'être. Il n'y a plus de langage que le grésillement obtus des phosphènes, plus de mouvement que la gangue de pierre des membres, plus de pensée que l'immersion dans un océan crépusculaire.

  Nos corps ne nous sont alloués qu'à titre provisoire, nous n'en sentons même plus la densité de la chair, ni la touffeur ombreuse, ni l'unité rassemblante. Le désir les ayant désertés, il ne demeure plus qu'une diaspora, un éclatement, une infinie perte dans les mailles du non-sens et le langage totalisant n'est plus qu'une abstraction se dépouillant de ses mots. Existences aphasiques, mobilités hémiplégiques, rumeurs à l'horizon d'une lucidité éteinte. Là se révèle, sous des traits livides, dans une obscure clarté, la perte de l'humain dans des visages de cire et des postures semblables à celles, de l'au-delà, de tous les Musées Grévin du monde. Une pure dissolution de tout ce qui chante et ruisselle en gouttes claires sous la verrière insolente du ciel. Dionysos vaincu par la rigueur apollinienne. ToréadorMinotaure succombant sous les coups de la masse noire taurine aux naseaux écumants. Et la rouge muleta venant recouvrir l'habit de lumière. Jusqu'ici l'on croyait la clarté du jour salvatrice, l'amour digne de faire ses prodiges jusqu'à immoler Thanatos dans quelque abîme ressemblant au néant. Tout cela on le croyait, on l'affectait même à une certaine volonté, à une puissance dont l'image du Surhomme, transfigurant tout ce qu'il approche, eût pu constituer un gage d'invincibilité.

  Mais, maintenant, reprenant notre posture de Voyeur penché sur l'image, nous sommes atteints de cette torpeur, glacés par une soudaine léthargie. Notre conscience que nous pensions pouvoir maîtriser, voilà qu'elle se rebelle, qu'elle se cabre, lance ses quatre fers contre l'aridité du monde. Oui, c'est cela, il faut un déchirement, une pliure, une incision pour extraire notre condition de l'habituelle opinion que nous portons sur nous-mêmes, les autres, les objets que nous contemplons; il faut une révolte. Elle seule nous assure de pouvoir persister à être des hommes debout.

  Cette œuvre, belle à force de vérité, nous intime l'ordre d'une prochaine rébellion. Homme, nous quitterons la couche maudite; Femme nous nous vêtirons de mouvements rapides dissolvant les scories de la nuit. Sur la terre retrouvée nous tracerons l'empreinte d'une liberté nouvelle, attendant que les ombres salvatrices fassent à nos corps désirants l'obole d'un retour vers soi, d'une ouverture à ce qui toujours nous parle du creux de ce que nous sommes, nous les Hommes, parmi les contingences de tous ordres.

  Mais, avant de nous absenter définitivement du corps dense de la peinture, soyons donc alertés par un objet presque inapparent à force de banalité. Ce livre gisant sur le linge bleu, que ne regardent aucun des deux protagonistes, comme s'ils voulaient l'ignorer, porte en lui l'une des clés de compréhension majeure de l'œuvre. Le livre, associé aux autres métaphores - la solitude humaine; la finitude inscrite y compris dans le désir, l'amour; la lucidité à laquelle la percée de la lumière nous invite -, ce livre donc, porte ces figures de rhétorique à la dignité d'une allégorie. Il faut la lire de la manière qui suit : le désir est toujours sujet à une perdition, les corps livrés à une corruption, la mémoire sujette à caution. Seul le langage nous conduit à nous éprouver d'une manière transcendante - il dépasse toujours l'aventure singulière de tel homme, de telle femme -, réalisant d'une manière constante l'exhaussement de notre existence en direction d'un imaginaire fécond, d'une poésie toujours disponible par laquelle nous connaissons le monde dans toute sa mesure signifiante, à savoir sa beauté.

 

 

  

 

 

 

 

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 08:50

 

Intelligence.

 

 

*Intelligence : comme les vins. Beaucoup d'ordinaire; peu de grands crus.

 

*Intelligence remarquable : question de style.

 

*L'intelligence est une esthétique.

 

*La pierre ? Parfois plus intelligente que l'homme : ductile.

 

*Jamais électrochoc ne détruira la lucidité, l'intelligence, le génie. Voyez Antonin Artaud.

 

*Intelligence : Au Flore plutôt qu'au Café du Commerce. Encore que...

 

*Intelligence. Ce que les tests ne trouveront jamais.

 

*Bien des choses sont quantifiables. L'intelligence nullement.

 

*L'intelligence n'est jamais sans la lucidité.

 

*Intelligence : une certaine forme de regard distancié.

 

 

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