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22 février 2017 3 22 /02 /février /2017 08:56
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16 février 2017 4 16 /02 /février /2017 09:01
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15 février 2017 3 15 /02 /février /2017 09:39
Effacer le monde.

Photographie : Ela Suzan.

 

 

« Immobile

comme autant d’instants

qui n’ont pu

n’ont su

non sus

ni chanceler

ni se départir

de nous ».

 

E.S.

 

 

 

 

   Histoire d’une fascination.

 

   Nous ne pouvons regarder cette image comme si elle nous était indifférente. Comme si elle n’était qu’un lointain satellite faisant ses révolutions, loin là-bas, dans la touffeur illisible du cosmos. Cette image nous fascine tant et si bien que nous ne lui échappons pas. Servitude volontaire cependant car rien, après tout, ne nous contraint à demeurer sous son emprise. Nous pourrions nous en absenter, ne plus la viser, l’oublier. Mais cet oubli n’est-il pas seulement une posture de la pensée, nullement une réalité à laquelle nous sommes rivés alors que nous tentons de reprendre une autonomie, de gagner le champ ouvert d’une liberté ? Nous éloignant d’elle, nous ne faisons que nous éloigner de nous. La présence de la photographie nous en percevons les tourbillons gravés au centre de notre corps, cette cire portant en sa mémoire tous les sceaux de la rencontre. Surtout lorsque celle-ci rayonne du prestige de la beauté, de l’étonnement, de la découverte d’une affinité avec laquelle nous avons affaire afin d’en déclore la corolle signifiante. Car le sens, c’est de NOUS dont il dépend, non d’une altérité qui surgirait dans l’aire de la conscience avec la force de l’évidence. Si tel était le cas nous ne ferions que prendre acte de sa surprise et demeurerions en-deçà de notre propre présence, ce qui constituerait le tissu de l’absurde, la faille d’une aporie. Cette image ne flotte nullement dans un éther idéal d’où elle nous enverrait ses signaux, ses étranges clignotements, ses subtiles réverbérations. Sa saisie est d’abord le fait d’une conscience intentionnelle qui la vise en son essence afin que, décryptée, elle puisse tenir son langage, à savoir s’installer dans son propre monde alors même qu’elle nous dépose dans le nôtre. Connaître (« co-naître », « naître avec ») c’est toujours naviguer de concert, établir une relation, poser un objet en regard d’un sujet qui le vise et l’accueille comme le sens qu’il véhicule. Sujet dont l’activité synthétique s’empare de tous les fragments perceptifs, sensoriels, les assemble en une seule communauté d’intérêts, à savoir leur convergence en tant que saisie par l’intelligence. Nulle autre voie pour s’emparer des choses et les porter au seuil de leur révélation.

 

   Effacer le monde.

 

   La position exacte de l’image est celle-ci : la mise en relation d’une vision nette et d’une vision floue. Comme si, métaphoriquement, elle invitait à une lecture essentielle sous la forme d’une vérité s’opposant à une fausseté. Etrange dialectique qui, d’emblée, nous installe dans les deux registres conjoints d’une esthétique et d’une éthique. Car délibérer de vérité à propos d’une représentation fait toujours signe en direction d’une apparence, donc d’une esthétique, alors même que se présente, en filigrane, un jugement de valeur concernant le propos dont elle est le support, qui pourrait se manifester sous la catégorie du mensonge, donc l’appel à une éthique. Cette sorte de menhir au premier plan se présente en ce qu’il est, émergence des flots tumultueux en sa parfaite visibilité. Stature orthogonale assurant son assise sur ce néant dont la masse liquide semblerait atteinte comme de sa possibilité la plus tangible. Rocher surgi du rien, de l’abîme, concrétion qui profère son élévation hauturière à la manière de l’Homo Erectus portant son regard au-dessus des herbes de la savane afin de hisser sa conscience au degré de visibilité qu’elle exige en tant que seul lieu de l’existence. Coïncidence des opposés, cette illisibilité ourlée de mystère, confrontée à cette visibilité qui dit la présence à soi, au monde, de cette pierre levée en son incontournable présence.

 

   Un cogito compassionnel ?

 

   Effacer le monde afin de mieux le retrouver. C’est ceci qui nous occupe en son fond dès que nous avons établi une relation avec les significations latentes. D’abord il nous faut gommer tout ce qui paraît, reconduire le visible à sa nullité originelle. Oui, car tout phénomène ne peut faire sens qu’à surgir de son propre néant, tout comme le Modèle du Peintre s’enlève du fond par lequel il se libère de son silence. C’est seulement lorsqu’il s’est détaché de son anonymat qu’il commence à proférer et devient audible. Notre première confrontation à l’image nous reconduit en notre propre assise qui n’est que le moi en ses multiples constellations. Qu’il s’agisse de ce « moi haïssable » de Blaise Pascal, du moi de l’égotisme stendhalien qui brouille les lignes entre littérature et existence, de l’égocentrisme partout répandu qui satellise le monde, de l’égoïsme pléthorique qui renvoie dans l’ombre tout ce qui n’est pas sa propre lumière. Il faut avoir la modestie (à moins qu’il ne s’agisse de son exact contraire, cette boursouflure paranoïaque de l’ego, ce cogito compassionnel qui ne vibre qu’à sa propre fréquence), donc avoir l’humilité de considérer cette manifestation première de tout individu dans son rapport aux choses.

 

Nécessaire mienneté.

 

   La présence de ce qui est (aussi bien ce rocher, aussi bien cette eau), ne s’affirme qu’à se détacher de la gangue qui le retient prisonnier, à savoir notre regard qui l’aliène, le dépose au centre de notre propre subjectivité et le maintient en notre étrange pouvoir. Le monde est toujours en première instance monde-pour-nous. Ce n’est qu’à l’aune d’un saut qu’il redevient monde-pour-lui lorsque, le libérant des mors de notre propre possession, il redevient cette objectivité qu’un instant il avait perdue. Mais, ici, combien ce vocable « d’objectivité » est frappé de stupeur, poinçonné de nullité. Qu’en est-il de l’objet-image lorsque, visé par une infinité de consciences, il se démultiplie à l’infini selon une myriade d’esquisses aussi légitimes les unes que les autres ? Perte dans une irrémédiable multiplicité dont seule l’immuable fixité de l’Idée platonicienne pourrait le sauver en l’installant sous la cloche de verre d’une possible éternité. Avant d’être eau-pour-elle, rocher-pour-lui, nécessairement ces substances seront les miennes, blotties là au creux de mon corps, sous le feu de l’esprit, la vibration de l’imaginaire. Je ne les restituerai au monde qu’empreints de ces stigmates dont je les aurai affectés. Toujours ils seront pour moi cette exception d’une visée singulière, non reproductible, que nul fac-similé ne pourrait porter au jour qu’au titre de l’erreur. C’est ainsi, nous sommes des réalités monadiques où courent les vents de nos affinités, de nos affections, de nos afflictions, de nos joies. Ce rocher, cette eau en sont atteints comme d’un mince vernis qui les recouvrirait à la manière d’un voile de signification.

 

   Quelle vérité ?

 

   Alors, dans cette perspective, la vérité serait-elle la synthèse de tous les recouvrements opérés par les Voyants ? Ou bien y aurait-il dépassement dans une transcendance, dépôt dans un éther idéal qui en assurerait l’éternelle conformité en regard de son essence plénière ? Ici se montre le vertige de la pensée à partir du moment où elle est confrontée à ce qui la fait sortir d’elle pour la porter au-devant des choses qui la questionnent et la mettent en demeure de répondre. Comme si toute vérité ne pouvait être qu’intuitionnée, posée dans le silence, à l’orée d’une profération, réalité antéverbale, préconsciente, manière de songe éveillé arrêté sur la braise vive d’une sensation qui jamais ne pourrait s’actualiser, demeurer seulement dans la catégorie des hypothèses. Avant même que la raison raisonnante ne s’en empare et ne la dote des infinies virtualités des délibérations de l’intellect.

 

   Goutte au firmament.

 

   Notre posture, dans sa décision fondamentale, nous fait rester toujours au bord de l’image afin que nous ne nous y perdions pas. Commencer à sentir et s’enroule la roue polychrome du désir, et se dévide le fuseau des fils entremêlés qui tissent le réel de ses mailles serrés. Toujours nous sommes en voyage pour plus loin que nous. Etranges nomades qui ne rêvent que de sédentarité afin qu’une position fixe ait lieu sous le rayonnement de l’étoile directrice. Le voyage est long de nous à nous, de nous aux autres, de nous au monde qui nous enjoint d’être le même tout en devenant différent. Magnifique paradoxe de l’exister, sublime tension entre deux essences, deux infinis, comme si nous étions cette goutte suspendue au firmament qui, jamais, n’en finit de chuter ! Oui, nous voyageons loin, nous les hommes, nous les femmes qui avons archivé dans notre mémoire quantité de signes qui se télescopent, de dessins qui se recouvrent et s’oblitèrent à la manière des palimpsestes qui conservent les traces de ce que nous fumes, peut-être de ce que nous serons puisque, toujours, nous rajoutons une impression, traçons l’esquisse d’un possible, raturons les lettres, les biffons avec la finalité d’y faire apparaître de nouveaux projets, de nouvelles sensations, des perspectives dont, encore, nous ne percevons qu’elles en seront les retombées plurielles. Tous les signes, fussent-ils géologiques, lignes de clivages, failles tectoniques, fussent-ils typographiques, ces traits et ces points, fussent-ils psychologiques, ces rapides focalisations du sentiment, ces fulgurances de l’amitié ou de l’amour ne nous atteignent jamais qu’à nous métamorphoser en ce que nous ne sommes pas encore, que pourtant nous pressentons comme notre trace dans le sensible, une joie infinie, la pente d’une mélancolie, le surgissement d’une émotion. Pour cette raison et pour mille autres, nous sommes toujours en instance d’être, balançant entre d’impétueuses visions, placés face aux « Hasards heureux de l’escarpolette » de Fragonard, souhaitant, tout comme son commanditaire, voir l’invisible en son étrange et impalpable visibilité. Histoire d’une déchirure que celle de vivre.

 

   Comme l’oiseau le ciel.

 

   Aussi disons-nous, avec la Photographe, l’impossibilité de montrer ce qui toujours nous fuit, nous précède de son sourire narquois ou nous suit avec des habits chamarrés, cette succession « d’instants qui n’ont pu se départir de nous », que nous sentons, dont nous éprouvons parfois de rapides résurgences à défaut d’en saisir l’essence toujours fuyante car le temps nous traverse comme l’oiseau le ciel alors que le vol consommé, il ne reste plus qu’une pliure d’air et le songe qui l’a habité.

 

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15 février 2017 3 15 /02 /février /2017 09:15
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14 février 2017 2 14 /02 /février /2017 09:37
Décade lumineuse.

"Vêpres de chandeleur".

Œuvre : André Maynet.

 

 

 

   A première vue.

 

   A première vue l’image est apaisée et pourtant notre satisfaction n’est nullement au rendez-vous. Quelque chose manque. Ou bien est dissimulé. Ou bien fait sens uniquement à être décrypté, comme si une manière de mystère s’interposait entre la représentation et la lecture que nous tentons d’en faire. Vérité hiéroglyphique se soustrayant à notre regard. Regard qui doit forer, pousser plus loin que le rayon qui en sort dont la vertu est sans doute insuffisante. La plupart du temps nos yeux sont ces boules distraites sur lesquelles dérapent les fragments de réalité, les silhouettes des Autres, les arbres au feuillage d’argent, la beauté en ses multiples atours. Confondante vision humaine qui se satisfait d’approximations, de myopies, de strabismes dont le dédoublement est bien inadéquat à saisir quoi que ce soit d’urgent, d’immédiatement doué de signification. Alors nous allons à la dérive. Alors nous feignons d’être ces navigateurs hissés à la proue de la goélette alors que nous ne nous situons jamais qu’à la poupe, au-dessus des tourbillons et des cataractes d’écume. Notre périple est l’histoire d’un égarement au milieu des récifs et écueils de toutes sortes. Mais rien ne sert de pérorer, de tracer des plans sur une comète qui file, droit devant, à l’allure vertigineuse de ce qui ressemble à une lumière se perdant dans la toile dense du cosmos.

 

   Devoir d’inventaire.

 

   Mais, avec cette œuvre, nous ne nous en tirerons pas grâce à une esquive, à une fuite. Faire face est la seule mesure juste, celle qui nous installera dans une compréhension, fût-elle parcellaire, approximative. Inventaire : le sol, le mur ne sont, visiblement, que des artifices par lesquels mettre en relief ce qui doit y apparaître comme la proposition essentielle. Alors nous commençons par le modeste, le contingent, ce qui, par nature, demeure le plus souvent dans l’illisibilité. Ce tabouret hissé sur ses trois pieds nous fait immanquablement penser à la tournette sur lequel le sculpteur place la pierre à façonner. Ainsi en voit-il toutes les esquisses à l’aune d’une simple rotation. S’enquérir de l’être d’une chose est ceci qui la considère sous toutes ses perspectives, phénoménologie du visible qui porte tout objet se présentant à sa connaissance la plus approchée. Cet humble officiant de nos habituelles assises nous dit-il autre chose que sa fonction à laquelle, par nature, il est voué, à savoir accepter que nos anatomies en épousent la dalle de bois ? Ou bien retient-il, en lui, d’autres lignes pertinentes que nous n’aurions nullement aperçues ? Son piètement est-il la figure symbolique d’une temporalité dont les trois pieds nous diraient, en mode métaphorique, la nécessité d’exister selon les trois extases du passé, du présent, du futur ? Le plateau en réaliserait la synthèse, sa circularité indiquant le cycle éternel du temps. Mais alors comment relier la présence du petit chat blanc ? Est-il la réalisation d’un habile sculpteur imitant l’état de nature ? Ou bien est-il ce sphinx réverbérant, par simple métonymie, la face assagie du Cerbère qui aurait renoncé à ses autres têtes pour n’en conserver que ce visage aimable au regard empreint de curiosité ? Interprétant ceci, nous sommes allés du côté des enfers dont le gardien défendait l’entrée. Mais peut-être sommes-nous allés trop loin ou alors d’une manière inadéquate !

 

   Glissements.

 

   Nous n’avons pas parlé de ce Modèle qui envahit la presque totalité de l’espace vertical et nous sentons que nous ne pouvons le faire qu’en raison de ricochets, d’ellipses de boomerang, de jeu de billard à plusieurs bandes. C’est ainsi, parfois certaines réalités ne se laissent approcher que par des glissements de sens, des transitions, des effleurements, de minces allusions qui abordent de biais, de façon diagonale, cela même qui est à faire apparaître en tant que verbe de la phrase, actant de la situation. Alors nous revenons à l’évocation de l’enfer, à son feu. Et aussitôt nous avons en regard les bougies allumées dans toute la maison lors de la chandeleur. Et nous avons la guirlande lumineuse avec ses douces boules blanches diffusant un halo de lumière. Ce sont ces gouttes laiteuses qui nous retiennent. Nous ne savons pas encore pourquoi. Alors nous les comptons, pareils à de jeunes enfants jouant avec leurs bouliers aux pièces multicolores. Nous hésitons comme s’il fallait différer l’éclosion d’un secret. Nous distillons lentement, presque religieusement, tellement ces boules de lumière sont belles, rassurantes, accueillantes : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 et, ici, nous demeurons en suspens tels des gamins surpris au seuil d’une bêtise ou bien d’une découverte à la limite de laquelle ils demeureront les yeux hagards et les bouches muettes. 6 - 7 - 8 - 9 … le 10, nous l’attendons dans l’inquiétude, presque dans l’angoisse, si près du lieu d’une révélation. Oui le 10 clôturant la série, l’amenant à son terme, lui conférant l’unité dont le multiple était en attente afin de recevoir sa totale réalisation.

 

   Tetraktys.

 

   Alors nous songeons à la belle Tetraktys pythagoricienne, à la suite féconde conférée par Platon aux délibérations du philosophe présocratique (« celui qui a été annoncé par la Pythie »), aux amplifications initiées par les différentes gnoses. Nous songeons aussi à son déploiement dans la philosophie de Nietzsche dont Zarathoustra est comme le flamboiement. 10 : le nombre sacré, l’expression de la divinité, le lieu le plus haut auquel l’homme puisse atteindre à partir de sa contemplation des nombres, ces inimitables supports des élaborations symboliques. Nous admirons sa pyramide (cette forme parfaite) qui enclot l’ensemble des connaissances, la totalité des éléments. Tétraktys, dieu de l’Harmonie qui préside à la naissance de tout être. Alors nous entendons la mystique du nombre faire son beau poème, sa sublime supplique en direction de ce qui, toujours, flotte dans les hauteurs célestes, dans les brumes de l’invisible. Ecoutons dans le recueillement la prière en direction de la « sainte Tétraktys » :

 

« Bénis-nous, nombre divin,

toi qui as engendré les dieux et les hommes.

Ô saine, sainte Tétraktys,

toi qui contiens la racine

et la source du flux éternel de la création.

Car le nombre divin débute

par l’unité pure et profonde

et atteint ensuite le quatre sacré ;

ensuite il engendre la mère de tout,

qui relie tout, le premier-né,

celui qui ne dérive jamais, le Dix sacré,

qui détient la clé de toutes choses ».

 

Décade lumineuse.

La Tétraktys.

Source : Wikipédia.

 

 

   Dixième jour, dixième lumière.

 

   Décade. Nous comptons les jours qui nous séparent de cela même que nous cherchons. Neuf jours sont présents qui sont les taches claires de la lumière. Ces ampoules qui sont les phosphorescences de la conscience, le plein au sein duquel trouver la pure joie. La lumière n’est que cela, rayonnement à l’infini d’une félicité qui, pour inatteignable qu’elle paraît, peut venir à notre encontre sur nos chemins de hasard, en un lieu et un temps dont nous ne maîtrisons pas le destin mais qui, un jour (le 10ième), s’ouvrent aux yeux des Rares, ceux qui savent regarder les choses jusqu’à la lie et en faire éclater la bogue emplie de richesse. Neuf jours mais le 10ième est absent et nous pleurons. Neuf jours et nous sommes orphelins de nous, du monde. Neuf jours et le 10ième, le sacré, nous ne l’avions pas reconnu. Nous l’avions passé sous silence, absents que nous étions au chant de la manifestation. Le 10, le nombre sacré, le 10ième jour n’est autre que Radieuse en sa présence. Elle regroupe le divers et le réunit en une seule parole, la sienne qui féconde l’éparpillement, le porte à sa sublime exactitude. Ainsi aperçue, comment pourrions-nous la nommer autrement que par ceci « Décade Lumineuse », car nous ne sommes que par Celle qui nous porte dans la suite des jours avec l’éclat d’une vérité. La clarté, la perfection, nous devons en rechercher la présence. Ou alors nous ne serons rien. Rien qui soit arrivé à sa propre profération. Et le silence fera son bruit d’abîme et nous serons comme des enfants nouveau-nés privés des bras qui les accueillent. Et nous pleurerons.

 

   Le 11ième jour ?

 

   Nous sommes arrivés au terme de notre voyage. Nous avons rencontré l’enfer, sa gueule hurlante, nous avons porté son feu aux cierges de la chandeleur, nous l’avons installé dans la guirlande où dansent les photons. Nous n’avons cependant ni rencontré Dieu, cette fable des hommes, ni les dieux de l’Olympe, cette fiction de la mythologie. Seulement cette Fée aux yeux de lumière qui nous dit, en sa 10ième place, l’ineffable lieu de l’être en son unicité. A cette station nous demeurerons car il n’y a d’autre site pour connaître. Pour aimer. A ceci nous voulons nous consacrer avec la belle attention qui brille au fond des yeux des Rares. Oui, des Voyeurs en leur transparente vision !

 

 

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14 février 2017 2 14 /02 /février /2017 09:20
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